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Voici comment s'y prennent les fraudeurs pour toucher la PCU
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Voici comment s'y prennent les fraudeurs pour toucher la PCU

Tous les détails à l'intérieur.

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Alors que de nombreux contribuables sont encore pris à tenter de prouver à l'Agence de revenu du Canada (ARC) qu'ils n'ont pas touché la PCU, mais plutôt été fraudés, le Journal de Montréal révèle le stratagème des escrocs qui ont réussi à obtenir frauduleusement des prestations. 

Il suffit de quatre étapes faciles et rapides pour escroquer l'État... et les contribuables. 

Tout d'abord, les fraudeurs doivent réussir à obtenir les données personnelles de leurs cibles. Cela inclut les noms, numéros d'assurance sociale, et les dates de naissance. Pour ce faire, ils sont soit à même de faire du piratage, les acheter sur le darkweb, ou encore les avoir au moyen d'une fuite de données. 

Ils procèdent ensuite à une demande de PCU sur le site de l'ARC avec les données des clients, en changeant toutefois l'adresse, pour obtenir un code de sécurité par la poste. 

Une fois ce code de sécurité en main, ils retournent sur le site de l'ARC pour changer les informations bancaires du contribuable et font ainsi déposer la PCU dans ce compte. 

Ce stratagème peut être répété de nombreuses fois, permettant aux fraudeurs de toucher de faramineux montants d'argent. 

Le Bureau d'enquête du Journal de Montréal a pu s'entretenir avec des sources au gouvernement, qui confirment que cette fraude a été causée par un laxisme au fédéral.

Rappelons que Service Canada a décidé d'alléger les procédures afin que les Canadiens plus vulnérables puissent toucher leur argent plus rapidement. Ainsi, ceux qui voulaient obtenir cette prestation n'avaient plus à fournir le nom de jeune fille de leur mère. 

« Les fraudes liées à la PCU, nommée PAEU à Service Canada, auraient pu être évitées. Pour le nom de jeune fille de la mère à la naissance, même si un fraudeur donnait une mauvaise réponse, le système laissait passer la demande. Ce qui a permis des milliers de demandes frauduleuses », a fait savoir une source au quotidien montréalais. 

Les agents de l'assurance-emploi ne posaient pas non plus de questions lorsqu'un changement de l'adresse de livraison des chèques était effectué. 

Si le gouvernement était au courant de cette situation, rien n'a été fait pour rendre les demandes plus sécuritaires, poursuit la source.