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Comment parler à votre boss qui est d'une autre génération ?
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Comment parler à votre boss qui est d'une autre génération ?

Tous les détails à l'intérieur.

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Le marché du travail n'a jamais été aussi diversifié, avec cinq générations qui travaillent en compagnie des autres. Mais les mentalités de la génération silencieuse, des baby-boomers, des X, des Y et des Z peuvent différer et occasionner certaines incompréhensions de part et d'autre. Andrea Lubeck du Journal de Montréal a toutefois quelques solutions à proposer. 

D'après Tania Saba, professeure titulaire à l'École des relations industrielles de l'Université de Montréal, les différentes générations partagent tout de même des valeurs similaires. « Il n’y a pas beaucoup de différences dans les valeurs entre les générations. On voit plutôt un renforcement des tendances. Par exemple, les valeurs environnementales sont arrivées avec les baby-boomers et se sont consolidées avec l’arrivée des générations du millénaire et Z », observe-t-elle, en entrevue au quotidien montréalais. 

Mais les façons de faire différeraient dans certaines pratiques et cela ne serait pas dû à la différence générationnelle, mais plutôt à la culture d'entreprise. 

« Les relations au travail et la communication, c’est tout autre, et ça devient une question de culture dans les organisations. Et c’est là où il peut y avoir plus de difficultés, surtout lorsque des jeunes arrivent dans des entreprises où les façons de faire sont plutôt traditionalistes », ajoute Mme Saba. 

Ainsi, certaines entreprises tardent à évoluer au même rythme que le reste de la société et des technologies. Au moment où certains millénariaux arrivent avec une foule d'idées innovantes, certains employeurs peuvent voir d'un mauvais oeil des changements de pratiques alors que certaines façons de faire fonctionnaient bien. 

Néanmoins, pour Mme Saba, les entreprises devraient prendre en compte l'avis des plus jeunes employés, comme on « compte beaucoup sur ces générations pour notre avenir social et économique, car c'est la relève ». 

Mais même en étant rempli de bonnes intentions, un employé peut vivre un conflit avec son supérieur. Et pour résoudre la situation, la communication est la meilleure option, selon Mme Saba, afin que tous les points de vue puissent être entendus. 

« Si un jeune ne se sent pas écouté, sent que ses attentes ne sont pas comblées, il va aller voir ailleurs. Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, c’est l’employeur qui perd au change », illustre-t-elle. 

Ainsi, il est important de parler sans hésitation à votre patron de votre vision pour l'organisation. Il faut toutefois garder l'esprit ouvert et tenter de comprendre pourquoi certaines façons de faire qui peuvent sembler désuètes sont toujours en application, si votre patron est en mesure de vous expliquer pourquoi. 

« C’est sûr qu’il ne faut pas se présenter uniquement avec ses doléances, mais aussi de présenter des solutions au problème qui est soulevé. Les jeunes doivent aussi écouter et voir comment ils peuvent trouver un terrain d’entente pour qu’ils puissent évoluer à travers le temps dans les organisations », conclut Mme Saba.