C'est beaucoup moins que dans certaines provinces...
Bien que les salaires aient légèrement augmenté au Canada et au Québec, la progression reste modérée et le contexte économique demeure toujours incertain. C'est le portrait que dresse Statistique Canada dans un rapport publié à la fin septembre.
En juillet 2025, le salaire hebdomadaire moyen au Canada était de 1 307,86 $, selon les dernières données publiées par Statistique Canada dans le rapport Emploi, rémunération et heures de travail, et postes vacants, juillet 2025.
Cela représente un revenu annuel d’environ 67 009 $, soit une hausse de 0,6 % par rapport à juin 2025 et une augmentation de 3,3 % sur un an.
Le portrait salarial au Québec
Au Québec, la rémunération moyenne est un peu moindre. Elle a atteint 1 257,89 $ par semaine selon les chiffres les plus récents de Statistique Canada. Cette rémunération hebdomadaire équivaut à un salaire annuel moyen de 65 409 $.
Il s'agit d'une hausse annuelle de 3,9 %, bien que l’évolution mensuelle soit quasi nulle entre juin et juillet 2025 avec un maigre + 0,1 %.
Des écarts marqués d’un bout à l’autre du pays
Le panorama salarial canadien révèle des contrastes marqués entre les provinces et territoires.
Le Nunavut se distingue avec un salaire hebdomadaire moyen de 1 818,33 $, suivi des Territoires du Nord-Ouest (1 734,71 $) et du Yukon (1 514,58 $). À l’inverse, l’Île-du-Prince-Édouard traîne la patte avec 1 159,66 $ par semaine.
Toutefois, l'Île-du-Prince-Édouard tire son épingle du jeu si l'on tient compte des données annuelles. Parmi les hausses les plus importantes sur un an recensées par Statistique Canada, à l'Île-du-Prince-Édouard le pourcentage a augmenté de 8,3 % pour la période de juillet 2024 à juillet 2025.
Pourquoi les salaires ont-ils augmenté?
Outre les augmentations salariales individuelles, Statistique Canada indique que différents facteurs peuvent avoir une incidence sur les données récoltées: la composition de l’emploi, les variations du nombre d’heures travaillées et les effets de comparaison statistique entre 2024 et 2025.
Certains secteurs ont contribué à la moyenne nationale en termes de nombre d'emplois salariés. C'est le cas de la santé et l’assistance sociale (+14 900 emplois), les services financiers et d’assurance (+8 700 emplois) et l’hébergement-restauration (+2 600 emplois).
Le rapport démontre cependant que cinq secteurs ont plutôt connu des baisses du nombre d'emplois salariés, dont la construction (-2 200 emplois) et la fabrication (-4 600 emplois).
Les salaires augmentent, mais le taux de chômage aussi
Après un recul en juin, l’emploi salarié a progressé légèrement en juillet (+21 600 postes).
Cependant, Statistique Canada précise que « dans l'ensemble, il y a eu peu de variation nette de l'emploi depuis le début de l'année. En juillet, l'emploi salarié a légèrement diminué par rapport à janvier 2025 (-15 500 ; -0,1 %) ».
Un autre indicateur à surveiller: le nombre de postes vacants qui a chuté à 469 900 en juillet, soit une baisse de 14,5 % en un an. Le ratio chômeurs/postes vacants est de 3,3 pour 100 postes. Il s'agit ainsi du plus haut niveau depuis 2017 (si on exclut les données des années 2020 et 2021 en raison des pertes d'emplois durant la pandémie). Selon Statistique Canada, ce déséquilibre s'explique par une baisse des offres combinée à une hausse du nombre de chômeurs.
Le taux de chômage au Canada en juillet 2025 était de 6,9 %, un pourcentage qui a bondi à 7,1 % en août 2025. Le Québec a lui aussi connu une hausse du taux de chômage: 5,5 % en juillet 2025, puis 6,0 % en août 2025. Des analystes attribuent notamment ces tendances au taux de chômage élevé chez les étudiants et aux conséquences économiques découlant du conflit commercial avec les États-Unis.
Jetez un coup d'œil au rapport complet de Statistique Canada: Emploi, rémunération et heures de travail, et postes vacants, juillet 2025.
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