De récents témoignages suscitent la méfiance envers les programmes de fidélité...
Vaut-il mieux échanger rapidement ses points récompenses ou les accumuler? Depuis la diffusion d’un reportage de la CBC en début de semaine, la question se pose. La stratégie idéale pour tirer le meilleur parti des programmes de fidélité divise les consommateurs.
Dans un segment audio de Tout un matin, Julien Poirier-Malo s'est entretenu avec quelques auditeurs à ce sujet.
Pour certains, la stratégie est claire: on économise. Éric, par exemple, a utilisé ses récompenses de carte de crédit pour cotiser 2 000 $ à ses REER. D'autres, comme Nathalie, préfèrent garder leurs points comme coussin de sécurité en cas de besoin pour des achats quotidiens. Pour Pierre-Yves, tout dépend du rendement: si le programme offre des bonifications à long terme, il vaut mieux attendre, sinon, il prône une utilisation plus immédiate.
Des comptes suspendus sans préavis
Mais attention aux mauvaises surprises.
Le reportage de CBC soulève des cas troublants: Jeff Mack, un Albertain, a vu son compte PC Optimum bloqué sans explication. Il avait accumulé un million et demi de points PC Optimum, soit 1 500 $. L'homme a pu récupérer son argent après l’intervention de la banque CBC.
Julien Poirier-Malo fait aussi mention du cas de Frank Jiang. Ce Ontarien et utilisateur assidu du programme PC Optimum avait emmagasiné 43 000 $ en récompenses. Puis, son compte a été suspendu sans avertissement. L’entreprise l’accusait d’avoir dépassé les limites d’achat autorisées et d’avoir acquis des produits à des fins de revente, une pratique interdite par le programme.
Si l’on peut débattre du fond, la forme soulève des questions: ces règles sont souvent dissimulées dans les clauses en petits caractères que peu de consommateurs prennent réellement le temps de lire. Et Jiang n’est pas un cas isolé.
Prudence dans les zones grises
Ces situations soulignent les zones grises des programmes de récompense, souvent régis par des conditions peu claires et modifiables unilatéralement.
En entrevue avec la CBC, le fondateur de Rewards Canada recommande de lire attentivement les conditions et de ne pas attendre trop longtemps pour utiliser ses points. Car au-delà des promesses de fidélité, ces programmes restent avant tout des outils marketing... Et le dernier mot revient presque toujours à l’entreprise.
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