Épicerie
Crédit photo: Capture d'écran photo Facebook François Legault (Emilie Nadeau) / Adobe Stock

La facture d’épicerie des Québécois pourrait fortement augmenter en 2026

Votre portefeuille risque encore d'être mis à l'épreuve l'année prochaine...

Émilie Plante

Émilie Plante


En 2026, la facture d'épicerie des Québécois augmentera en flèche. Selon le plus récent rapport sur les prix alimentaires corédigé par Sylvain Charlebois et un consortium d’universités, les dépenses familiales en alimentation franchiront un seuil historique l'an prochain.

En entrevue à l'émission Le Québec Matin à LCN, l'économiste et professeur titulaire de l’Université Dalhousie Sylvain Charlebois illustre la situation avec un exemple précis: en 2026, une famille de quatre personnes déboursera près de 17 572 $ en aliments, soit jusqu’à 995 $ de plus qu’en 2025.

En comparaison, le budget moyen en dépenses d'épicerie s'élevait à 15 222$ en 2022.

Capture vidéo LCN, Le Québec Matin - entrevue avec Sylvain Charlebois
Capture vidéo LCN

L'expert indique que l’inflation à l’épicerie et au restaurant devrait se situer entre 4 % et 6 % en 2026 et que les répercussions de cette augmentation toucheront plus particulièrement le Québec. La province se hisse dans le haut du classement national avec l’Alberta et l’Ontario qui se retrouvent aussi au-dessus de la moyenne canadienne.

Les protéines font grimper la facture

Selon le rapport, la viande sera la catégorie alimentaire connaissant la plus forte inflation en 2026, avec une hausse anticipée de 5 % à 7 %.

Capture d'écran - Rapport annuel sur les prix alimentaires 2026
Capture d'écran - Rapport annuel sur les prix alimentaires 2026

Après une hausse fulgurante de 19 % au premier trimestre de 2025, le prix de la viande bovine ne devrait pas redescendre avant la mi-2027, selon le rapport cité par l'expert.

Les consommateurs se tournent ainsi vers le poulet, puis vers le porc, ce qui fait monter aussi leur prix, remarque Charlebois.

Changements d'habitudes

Ces hausses marquées poussent les gens à modifier leurs habitudes de consommation. L'économiste cite par exemple la popularité grandissante des marques maison se vendant à moindre coût, des centres de liquidation et des chaînes d'alimentation à bas prix. Il souligne également que les Canadiens ont largement réduit leur consommation de viande. Selon le rapport, 86 % affirment en manger moins.

Une autre conséquence de la flambée de la facture d'épicerie? De plus en plus de Canadiens ont recours à des banques alimentaires. Les statistiques indiquent qu'environ 2,2 millions de personnes s'y rendent chaque mois.

2026 sera une fois de plus une année sous le signe de la précarité alimentaire pour de nombreux ménages.

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