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Alors que les marchés boursiers ont fracassé des records cet été, est-ce le bon moment pour vendre vos actions ?
Cette question se pose, autant pour l'investisseur au « passif indiciel » que celui qui détient des titres individuels.
D'après le Journal de Montréal, le choix de vendre une action devrait se baser sur les mêmes critères que ceux qui vous ont poussé à l'acheter. Cela peut avoir été par instinct, par l'humeur ambiante, ou encore en ayant regardé des indicateurs financiers.
« Le marché actuel n’est pas évident », convient le gestionnaire de portefeuille. Traduction : les occasions d’investir ne courent pas les rues, tout est cher. « En ce moment, on est plus “vendeurs” qu’“acheteurs” », a expliqué au quotidien montréalais Pierre-Olivier Langevin, gestionnaire de portefeuille chez Medici.
Mais attention, être « vendeur » ne veut pas dire de tout liquider et garder son épargne en placements sûrs en attendant la prochaine chute à la Bourse.
Cet été, l'indice S&P 500 de la Bourse américaine a bondi de 8 % depuis le 21 juin dernier. Au Canada, le marché en général a connu une hausse de 3 %.
Et même les GAFAM, que plusieurs croyaient « outrageusement surévaluées », ont bien performé. Ainsi, l'action de Microsoft a connu une hausse de 17 %, celle de Google, 15,7 % entre le début de l'été et lundi dernier. Du côté d'Apple, on enregistre 17,5 % de hausse, Facebook, 14,8 %. Finalement, Amazon est la seule entreprise à avoir vu son cours reculer... de 1 %.
D'après Pierre-Olivier Langevin et ses collègues, voici les critères sur lesquels se baser pour vendre (ou pas) un titre.
1. Si vous avez acheté vos titres par erreur au départ, en interprétant mal les chiffres.
2. L'investissement ne tient plus la route à cause d'un bouleversement. Par exemple, si tout va bien puis... la pandémie arrive et bouleverse les plans de l'entreprise dans laquelle vous avez investi.
3. L'arbitrage. Le Journal de Montréal explique que cela survient quand un gestionnaire de portefeuille croit qu'une entreprise dans laquelle il n'a pas encore investi performera mieux qu'une qu'il détient déjà.
4. L'évaluation. Cela s'exprime en général par le ratio « cours/bénéfice ». Mais, prévient M. Langevin, les taux d'intérêts actuellement bas favorisent la surévaluation du cours des actions.
Afin de limiter vos pertes hypothétiques, vous pouvez également placer un « ordre de vente stop ». Cela signifie que, si votre titre baisse à un certain niveau, la vente sera automatiquement déclenchée, afin de limiter vos pertes.
« Nous sommes contre ça. Il y a quelques années, un de nos clients a insisté pour qu’on mette en place des ordres de vente stop, et en fin de compte, ses rendements ont toujours été moins bons que ceux des autres clients », avertit néanmoins Pierre-Olivier Langevin.
« Si j’avais seulement 10 heures à consacrer chaque semaine à l’investissement, l’essentiel de mon portefeuille serait en FNB indiciels auxquels je grefferais cinq titres d’entreprises. Pour investir dans cinq entreprises, on doit en suivre au moins 10. Ça prend du temps », conclut-il.
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