François Legault, premier ministre du Québec
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Un commentaire sur la hausse du salaire minimum revient souvent chez des experts

Par contre, le gouvernement Legault n'a pas l'air d'accord...

Émilie Plante

Émilie Plante


À quelques jours de l’entrée en vigueur de l'augmentation du salaire minimum, des experts dénoncent une mesure insuffisante pour contrer l’érosion du pouvoir d’achat et la précarité financière.

Alors que Québec s’apprête à majorer le salaire minimum de 0,35 $ de l’heure dès le 1er mai, des voix s’élèvent pour dénoncer une mesure jugée dérisoire.

En entrevue à LCN, Guillaume Tremblay-Boily, chercheur à l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS), estime que cette hausse de 2,22 % n’égale même pas l’inflation annuelle de 2,3 % de 2024.

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Crédit photo: Capture d'écran TVA Nouvelles

Le fossé avec le revenu viable se creuse davantage 

Le chercheur rappelle qu'à Montréal, il faudrait environ 27 $ de l’heure pour atteindre un niveau de vie décent.

D'après les calculs réalisés par l'IRIS, un taux horaire de 16,10 $ est bien en dessous du revenu viable et à peine au-dessus du seuil de pauvreté. Guillaume Tremblay-Boily mentionne qu'un simple imprévu peut plonger ces travailleurs dans la précarité, et que cette augmentation « correspond en réalité à un appauvrissement, à une baisse du pouvoir d’achat pour les travailleurs et les travailleuses au salaire minimum ».

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Crédit photo: Capture d'écran TVA Nouvelles

Une augmentation « équilibrée » selon le gouvernement

Si Québec défend une augmentation « équilibrée » au nom de la compétitivité des entreprises, Tremblay-Boily estime pour sa part que la masse salariale ne représente qu’une fraction des coûts globaux d'une entreprise et son impact sur les prix est limité.

« En 2023, on avait fait une étude à l’IRIS qui avait démontré que, même si on augmentait la rémunération hebdomadaire moyenne de tous les salariés au Québec de 7,3% en un an, ça aurait un impact sur les prix de 1,6% en trois ans », ajoute-t-il.

Le chercheur est d'avis que pour soutenir convenablement les travailleurs, il faudrait que le gouvernement vote une « une hausse importante et rapide du salaire minimum ». Par la suite, la mise en place d'un mécanisme d'indexation automatique éviterait l'appauvrissement des salariés. 

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