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Ottawa considère que 2225 $ pour un loyer à Montréal, c'est abordable
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Ottawa considère que 2225 $ pour un loyer à Montréal, c'est abordable

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Alors que la région de Montréal est aux prises avec une crise du logement, le gouvernement fédéral estime qu'un loyer de 2 225 $ par mois peut être considéré comme « abordable », rapporte La Presse. 

Cette prise de position suscite d'ailleurs son lot de réactions, d'autant plus que la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) a octroyé plus de 350 millions de dollars en prêts à faible taux d'intérêt à des promoteurs au Québec, en ayant pour condition de garder certains de leurs logements sous un seuil d' « abordabilité ». 

Le ministre responsable de la Société canadienne d’hypothèques et de logement avant la dernière élection fédérale, Ahmed Hussen, a fait une cinquantaine d'annonces en matière de logements au cours de son mandat, notamment l'octroi de prêts à faible taux d'intérêt pour des promoteurs d'appartements à louer. Quant au seuil « abordable » de certains de ces appartements, il doit être moins de 30 % du revenu total médian des ménages de la région où sont construites les unités locatives. 

Ainsi, dans la grande région métropolitaine, ce revenu médian est évalué à 88 990 $ annuellement, d'après Statistique Canada. Ainsi, tous les logements dont le prix mensuel est affiché en dessous de 30 % de cette somme, soit environ 2 225 $ par mois, sont considérés comme étant « abordables » par la SCHL. 

« Dans quel univers peut-on imaginer que c’est abordable ? C’est tout sauf abordable », a dénoncé la députée néo-démocrate de Vancouver-Est Jenny Kwan, dans des propos repris par La Presse. 

« Le mécanisme utilisé par [la SCHL] pour calculer le “logement abordable” est mal conçu et dépasse, de loin, toute définition raisonnable du terme “abordable” », a renchéri le député conservateur Brad Vis.

Contacté par La Presse, le cabinet de l'ancien ministre Hussen a répondu par courriel que, « par l’entremise de l’IFCLL, notre gouvernement encourage la construction de plus de 71 000 nouveaux logements locatifs. L’IFCLL appuie les projets de construction de logements locatifs partout au pays en offrant des prêts à faible coût aux promoteurs, aux fournisseurs de logements à but non lucratif et aux municipalités dans les endroits où il y a un besoin accru de logements locatifs. »

Au sujet du critère de 30 % du revenu médian, la porte-parole du cabinet ajoute qu'il « n’est pas représentatif du loyer réel lors de l’inauguration de l’ensemble ». « Pour avoir une meilleure idée du loyer réel de l’ensemble, nous devons plutôt regarder le revenu locatif résidentiel total de l’ensemble qui doit être 10 % inférieur au revenu locatif brut réalisable ayant été établi dans un rapport d’évaluation indépendant », explique-t-elle.

Lisez l'article complet ici. 

Source: La Presse