42 travailleurs de Drummondville perdent leur emploi chez Olymel au profit de l'Ontario.
Des lignes de production du Québec sont transférées en Ontario
Mon Fric
L'usine d'Olymel du Centre-du-Québec a licencié une quarantaine de travailleurs en raison du transfert de deux lignes de production de bacon en Ontario.
Le premier vice-président d'Olymel, Paul Beauchamp, a confirmé lors d'une entrevue avec le Journal de Montréal que l'entreprise avait dû procéder au congédiement de plusieurs employés: «L’effet du déplacement de ces deux lignes de bacon vrac vers Cornwall a affecté progressivement, depuis le 12 février, 42 travailleurs.»
C'est à l'automne dernier qu'Olymel a avisé ses employés que des lignes de production seraient transférées à Cornwall. L'entreprise avait annoncé du même coup qu'elle souhaitait ramener au Québec une autre ligne de production de bacon de 500 grammes.
Le transfert des deux lignes de production vers Cornwall a bien eu lieu, puis 42 employés de l'usine du Centre-du-Québec ont été licenciés, tandis que le transfert prévu vers le Québec ne s'est toujours pas concrétisé.
M. Beauchamp a précisé: «Il restera donc à l’usine 344 employés régis et 51 employés non régis.»
Tout en rappelant qu'en mai 2021, Québec avait misé 150 M$ dans Olymel, soit 74 M$ du Fonds pour la croissance des entreprises québécoises (FCEQ) du ministère de l’Économie et 76 M$ d’Investissement Québec (IQ), le syndicat n'a pas caché qu'il juge «inacceptable que l'entreprise puisse ainsi utiliser l'argent des contribuables».
Le président de la Fédération du commerce (FC–CSN), Alexandre Laviolette, qui représente le personnel de l'usine de Drummondville, s'est indigné d'une telle situation en déclarant: «Le gouvernement du Québec a investi des sommes importantes d'argent public dans la filière porcine pour soutenir notamment Olymel. [...] Il est inacceptable que l'entreprise puisse ainsi utiliser l'argent des contribuables québécois pour détruire de bons emplois au Québec et aller en créer de nouveaux en Ontario.»
Soulignons enfin qu'au début mars, le PDG d’Olymel, Yanick Gervais, avait affirmé lors d'une entrevue avec le Journal de Montréal qu’il n’y aurait pas de méga-annonces de mises à pied cette année.