Toutefois, ça n'a pas l'air de faire l'unanimité...
Le gouvernement Legault assouplit les heures d’ouverture des commerces la fin de semaine dans le cadre d'un projet pilote qui pourrait faire boule de neige.
À compter de la fin de l’été, les magasins de Laval, Gatineau et Saint-Georges de Beauce auront la possibilité de prolonger leurs heures d’ouverture jusqu’à 20h le samedi et le dimanche, au lieu de fermer à 17h. Il s'agit d'un projet pilote de 12 mois qui pourrait être renouvelable et aussi être élargi à l’ensemble du Québec si l’expérience s’avère concluante.
Une plus grande flexibilité pour les commerçants
Le gouvernement Legault souhaite offrir plus de flexibilité aux commerçants en adaptant les horaires à la réalité locale. Selon Christopher Skeete, ministre délégué à l’Économie, le modèle en place est rigide et ne reflète plus les besoins actuels. « On est la seule juridiction en Amérique du Nord qui fait ça », a-t-il affirmé en entrevue à LCN.
Il croit que cette plus grande liberté permettra notamment aux commerces de mieux tirer profit de l’achalandage estival en soirée.
Trois villes ont été sélectionnées pour refléter des contextes variés: Laval pour son cadre urbain, Saint-Georges pour sa dimension rurale et Gatineau, tout près de l’Ontario où les horaires sont plus souples, pour son caractère frontalier. Par ailleurs, Québec autorisera aussi les boutiques érotiques à demeurer ouvertes jusqu’à 23h, une mesure déjà en place pour les disquaires et librairies.
Une mesure volontaire... qui ne fait pas l'unanimité
Le projet est lancé sur une base volontaire. Le ministre Skeete se dit confiant que les grands détaillants comme Costco ou Walmart n’en profiteront pas pour élargir massivement leurs heures d'ouverture. « On voit des exemples où, même dans les pires cauchemars syndicaux, ils ont le droit d’ouvrir 24 heures sur 24 et ils ne le font pas », souligne-t-il.
Du côté du Conseil canadien du commerce de détail, la mesure est bien accueillie. «Le bijoutier fait un peu plus de ventes la fin de semaine que le lundi matin », a mentionné Michel Rochette, président de la section québécoise de l'organisme.
Mais cette flexibilité ne fait pas l’unanimité. Certains syndicats s’inquiètent notamment de l’impact sur les jeunes travailleurs, surtout en ce qui concerne la conciliation travail-études. Le ministre Skeete a toutefois balayé de la main leurs craintes, rappelant qu’il a lui-même travaillé à cet âge et que plusieurs étudiants peinent présentement à trouver un emploi.
Rappelons qu'en ce moment, les commerces peuvent ouvrir de 8h à 21h en semaine et jusqu’à 17h le week-end, sauf exception. Avec ce projet pilote, Québec amorce un virage vers une réglementation plus souple, en réponse aux habitudes de consommation qui évoluent. L'avenir nous dira si cette mesure sera plus largement adoptée une fois le projet pilote terminé.
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