Bientôt un TGV entre Québec et Toronto ?
Il s'agirait d'une option beaucoup plus rentable
Mon Fric
L'entreprise française Alstom plaide pour l'installation d'un train à grande vitesse (TGV) plutôt qu'un train à grande fréquence (TGF) entre Québec et Toronto, rapporte le Journal de Québec.
L'entreprise d'outre-Atlantique estime que son TGV est plus rentable et meilleur pour l'environnement et plaide pour que le gouvernement dirigé par Justin Trudeau le choisisse plutôt que le TGF.
« Tant qu’à mettre des sommes comme celles-là, autant que soit dans un investissement le plus rentable possible et qui amènent l’impact à la fois économique et sociétal le plus élevé », estime Michael Keroullé, président d’Alstom pour les Amériques, en entrevue au Journal de Montréal.
Selon l'homme d'affaires, un TGV coûte entre 20 et 30 %, voire plus, qu'un train moins rapide. Toutefois, il devient plus rentable, comme plus de gens l'utilisent, argue l'homme d'affaires.
« On le voit dans tous les pays qui ont fait ce choix : avec la vitesse, on déplace le mode de transport [de l’auto et de l’avion vers le train] beaucoup plus que ce qui était initialement envisagé », affirme-t-il.
Rappelons que la Caisse de dépôt est le plus important actionnaire d'Alstom, avec 17,5 % de participation. Selon l'entreprise, Ottawa a manifesté une « ouverture » l'automne dernier quant au financement d'un train pouvant rouler jusqu'à 300 km/h.
Dans une « demande d'expression d'intérêt » en mars 2022, Transports Canada parlait plutôt d'une vitesse maximale de 200 km/h, soit un peu plus que la vitesse à laquelle roulent les trains actuels de VIA Rail. À cela, environ 50 entreprises ont répondu au gouvernement, avec certaines offrant des propositions pour aller encore plus rapidement que 200 km/h.
Alstom propose de faire le trajet entre Toronto et Montréal en moins de trois heures.
« Là, le bénéfice du train devient évident. C’est ce qui s’est passé sur toutes les lignes dans tous les pays dans lesquels on a eu ce même débat », estime M. Keroullé.
Le cabinet du ministre fédéral des Transports, Omar Alghabra, a refusé de commenter l'éventualité d'un TGV au lieu d'un TGF, lorsqu'il a été contacté par le Journal de Montréal.
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