Certains DEP offrent un bien meilleur salaire qu'un diplôme universitaire

Faut-il absolument faire de longues études pour bien gagner sa vie ? Pas nécessairement, selon un palmarès du Journal de Montréal, qui fait état de salaires élevés pour des formations professionnelles. 

Certains diplômes d'études professionnelles offrent même des conditions salariales plus élevées que le salaire moyen dans la province, dès la sortie de l'école.

Certains, comme mécanique industrielle, conduite d'engins de chantier, extraction de minerai, offrent des salaires de plus de 67 000 $ en moyenne dès la fin des études. 

Le salaire est pris en compte par certains étudiants qui veulent choisir une formation professionnelle. « C’est sûr que c’est un élément qui compte. C’est associé étroitement à l’idée d’améliorer ses conditions », explique la directrice de l’Observatoire de la formation professionnelle à l’Université de Sherbrooke, Chantal Beaucher, au Journal de Montréal. 

Certains centres de formation professionnelle misent toutefois sur d'autres arguments pour retenir les talents. 

« Si l’argent est la seule raison, l’élève ne terminera pas sa formation », croit le coordonnateur aux communications du Centre de formation professionnelle (CFP) de Val-d’Or, Mathieu Ouellet, également en entrevue au quotidien montréalais. Selon lui, le mode de vie rattaché à l'emploi de mineur est également à considérer.

La pénurie de main-d'oeuvre fait en sorte que les employeurs sont forcés d'offrir des conditions de travail intéressantes aux diplômés. « Il manque énormément de travailleurs spécialisés un peu partout», souligne Jean-Rock Gaudreault, directeur général de Compétences Québec, au Journal de Montréal. 

Par exemple, 14 finissants du Centre de formation professionnelle de Québec en mécanique de machinerie fixe ont reçu... 40 offres d'emploi.

Certaines écoles paient d'ailleurs les étudiants durant leurs études. Par exemple, un élève du Centre Frère-Moffet, au Témiscamingue, gagne 15 000 $ sur un an durant sa formation.