
De nombreux Québécois attendent ça depuis longtemps!
Une révolution dans la vente d’alcool se prépare au Canada et d'ici mai 2026, les Québécois pourraient être en mesure de commander directement des vins, bières ou spiritueux produits ailleurs au pays et les recevoir à domicile.
Le gouvernement québécois pourrait enfin faciliter la circulation des produits alcoolisés entre les provinces, peut-on apprendre dans un article de La Presse.
C'est Samuel Poulin, le ministre délégué à l’Économie et aux PME, qui est aux commandes sur ce dossier.
Il prévoit rejoindre ses homologues provinciaux et territoriaux à Yellowknife ce jeudi pour discuter du renforcement du commerce intérieur et il sera notamment question de ce projet. Le ministre Poulin soutient que Québec joue un rôle majeur dans l'éventuelle mise en place d’un système pancanadien de vente directe au consommateur.
Ce concept a été remis de l'avant par Samuel Poulin à la suite des propos de l’ex-premier ministre Philippe Couillard dans une entrevue récemment accordée à La Presse. Ce dernier exhortait la CAQ à libéraliser l’accès aux produits de la LCBO et de la SAQ sans « détruire le système de la SAQ ». Selon le ministre délégué à l’Économie, de telles réflexions cadrent parfaitement avec les analyses en cours.

Une ouverture stratégique pour les producteurs
Il s'agit d'une perspective prometteuse pour les entreprises québécoises puisqu'elles auraient accès à un marché potentiel de plusieurs millions de nouveaux clients.
Le gouvernement québécois prévoit d’ailleurs mobiliser son réseau de bureaux dans le reste du pays pour soutenir la promotion des producteurs locaux, a indiqué le ministre.
Il a également souligné que le réseau viticole québécois qui est en pleine expansion après des années de plantations intensives bénéficiera nettement de ce nouveau système de vente.
Des engagements… et des obstacles
La Presse rappelle la promesse faite par le premier ministre François Legault en 2025: participer activement au groupe interprovincial chargé de faciliter la vente de produits alcoolisés canadiens directement au consommateur.
En juillet, Québec et neuf autres provinces et territoires ont signé un protocole visant à créer un mécanisme de commande et de livraison à domicile pour les boissons alcooliques produites au pays.
Cependant, cet accord de principe ne suffit pas pour la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante. L'organisme indique que les quelque 1500 microbrasseries, vignobles et distilleries canadiennes se heurtent toujours à tout un lot de règles opaques, de procédures lourdes, de majorations variables, sans compter les coûts d’expédition élevés.
Par ailleurs, un point demeure particulièrement délicat au Québec: la majoration imposée par la SAQ. Cette taxe que paient les consommateurs sur les produits importés ou distribués par l’État devra être redéfinie si les achats interprovinciaux directs sont autorisés. Le gouvernement n’exclut pas de la maintenir sous une forme adaptée, sans toutefois préciser comment elle serait appliquée.

Et qu'en est-il des produits étrangers? Pour le gouvernement Legault, il n'est pas question d’assouplir la réglementation sur le commerce des produits alcoolisés importés au Québec. Le projet actuel vise exclusivement les produits canadiens.
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