Changement majeur dans de nombreuses quincailleries du Québec
Près de la moitié de ces établissements sont concernés
Mon Fric
Si vous devez aller dans une quincaillerie, mieux vaut vérifier les heures d'ouverture ! La Presse rapporte qu'environ la moitié de ces établissements ont décidé de réduire leurs heures d'ouverture depuis l'année dernière, d'après des données recueillies par l’Association québécoise de la quincaillerie et des matériaux de construction (AQMAT).
Le président de l'AQMAT, Richard Darveau, voulait déjà une telle chose depuis des mois afin de permettre aux commerçants et aux employés de souffler, alors que la pénurie de main-d'oeuvre continue de sévir. Ainsi, près de 400 magasins sur 800 dans la province ont changé leurs heures d'ouverture.
Aujourd'hui, M. Darveau n'espère pas moins que l'adoption d'une loi forçant les commerces à fermer le dimanche. « S’il y avait une loi, ça mettrait tout le monde sur un pied d’égalité », souligne-t-il à La Presse.
D'ailleurs, si deux marchands décident ensemble d'avoir à peu près les mêmes heures d'ouverture, cela reste illégal. M. Darveau a été averti par le Bureau de la concurrence que cela peut mener à l'octroi d'une amende dont le montant peut grimper jusqu'à 25 M$, voire une peine de prison s'il encourage ses membres à décider ensemble d'heures d'ouverture communes.
« S’il y avait un mouvement pour fermer le dimanche, on serait les premiers à embarquer », dit de son côté le propriétaire de trois magasins Rona situés à Mont-Laurier, Rivière-Rouge et Maniwaki, Éric Deslongchamps, en entrevue au quotidien montréalais.
Son commerce reste ouvert tous les jours, mais a tout de même réduit les heures d'ouverture, faute d'employés. Ainsi,
« Quand je passe le mardi soir devant le Canadian Tire, il y a deux autos dans le stationnement. On a réduit les plages horaires qui faisaient le moins mal à l’entreprise », observe-t-il néanmoins.
Le magasin Rona Major & Major dans le quartier montréalais d'Ahuntsic a lui aussi réduit ses heures d'ouverture. « On a fait ça pour réduire la charge de travail des employés. Après trois ans de pandémie, on était tous épuisés », résume la directrice adjointe, Pascale Prud’homme, en entrevue avec La Presse, qui ajoute que « des fois, ça coûte plus cher de rester ouvert. »
« De toute façon, je n’ai plus personne qui veut faire [ces quarts de travail-là] », poursuit-elle.