Mon Fric

De moins en moins de magasins paient leurs employés au salaire minimum.

Plusieurs employeurs risquent d'offrir plus.

L. Jolin

Afin d'attirer et de garder leur main-d'oeuvre, de plus en plus de détaillants québécois proposent un salaire plus élevé que le salaire minimum, rapporte La Presse

C'est notamment le cas dans les sept magasins L'Équipeur de la Rive-Sud de Montréal. « Pour rester compétitifs sur le marché, surtout pour nos boutiques situées dans les centres d’achats où on s’arrache les employés, on n’a pas le choix de payer plus », a expliqué Anne Marie Atallah, copropriétaire des magasins, en entrevue à La Presse. 

Mais cette entreprise n'est pas la seule à proposer davantage que le salaire minimum à ses employés. Pour près de 85 % des entreprises du secteur du commerce du détails, c'est moins du quart des employés qui touchent « un taux de salaire inférieur au prochain taux général du salaire minimum ». Ce dernier sera de 15,75 $ au Québec dès le 1er mai. 

« Les entreprises se distancient de plus en plus du taux général du salaire minimum, alors que 40 % des entreprises sondées n’ont aucun employé avec un taux de salaire inférieur à 15,75 $ », a conclu un sondage de la firme Rémunia.

En 2019, ils étaient 116 800 employés à être payés au salaire minimum dans le commerce au détail. En 2023, ce chiffre n'était plus que de 77 200. 

La copropriétaire de Mode Choc, qui possède 11 magasins, a également confié offrir davantage à ses employés. « Avec la pénurie de main-d’œuvre, on veut se différencier. On est conscients de la réalité des gens. Il faut qu’ils paient leur épicerie », explique Jessika Roussy à La Presse

« C’est très rare qu’un employé soit payé au salaire minimum. En général, ça va arriver à des jeunes qui commencent sur le marché du travail, mais rapidement il y a des augmentations de salaire basées sur différents critères », ajoute de son côté le propriétaire de 10 magasins Sports Experts, Paul-André Goulet, également en entretien au quotidien montréalais.

Des détaillants récompensent également leurs employés qui choisissent de travailler à temps plein. Mais ce phénomène n'est pas encore étendu puisque seulement 5,2 % des entreprises comptent établir une telle mesure.

Source: La Presse