De plus en plus de gens ne se présentent pas au salon de coiffure sans annuler leur rendez-vous.

« C'est un phénomène très récurrent et qui s'est élargi après les divers confinements qu'on a eu» , dénonce la propriétaire du salon L'Atelier des Artistes coiffeurs à Québec, Julie Verrons, en entrevue au Soleil. 

Sur Facebook, la coiffeuse a lancé un cri du coeur, en expliquant les impacts de telles annulations à la dernière minute.  

« Rien de personnel une simple réalité qui arrive à bon nombre de coiffeurs ces jours ci 

Que vois tu sur cette photo ? 

Une chaise ? 

Une chaise de salon de coiffure . 

Une chaise à vendre ou à louer ?

Tu sais ce que moi je vois , si tu es coiffeur/coiffeuse , tu dois savoir où je veux en venir 

En réalité c'est une chaise vide , vide de clients , inoccupée . 

En effet cette chaise aurais dû être occupée par une cliente pour un service quelconque , mais cette personne a soit : 

- Décidé d'annuler son rendez à la dernière minute.(30 min avant ) 

OU À

- Décidé de ne pas venir sans prévenir. 

Dans les deux cas cette chaise qui aurait du être occupée est vide. 

Vide veut dire qu'elle n'apporte aucune rentabilité à l'entreprise qui la possède , car son rôle est de pouvoir permettre à un client ou une cliente de pouvoir recevoir un service de coiffure et donc de fournir de l'emploi à un salarié , un revenu à l'entreprise dans laquelle il travaille . 

Quand elle est vide , un employé s'est déplacé pour venir vous servir et restera sans rien faire jusqu'au prochain client , l'employeur devra le rémunérer quand même car on ne peut pas couper ses heures et surtout l'entreprise ne fera aucun bénéfice pendant ce temps . 

Donc pour résumer quand tu viens pas à ton rendez vous , surtout en décembre , tu fais beaucoup d'action déplorable pour un commerçant , un institut de beauté , un restaurant , un salon de coiffure . 

- Tu prives une entreprise de revenu car saches que personne ne va sauter sur la chaise , surtout si tu ne nous préviens juste pas . 

Par ta prestation et par le salaire qui sera versé à un employé assis sur une chaise . 

- Tu prives un employé de son revenu surtout si ils sont payé à la commission.

-Tu nous fait commander du stock qui nous reste sur les bras . 

Tu crées réellement un malaise car en décembre nous refusons des clients et nous sommes d'autant plus fâchés car c'est une personne que nous aurions pu coiffer à ta place . 

Donc cette chaise lorsqu'un engagement est pris ,  doit être occupée . 

Tu dois en prenant ton rdv penser à autre chose qu'a toi . 

Tu dois penser à l'entreprise que tu as sollicité , aux employés qui y travaille , aux potentiels clients ( car oui tu n'es pas seul ) qui eux aussi veulent venir et qui n'ont pas pu avoir ta chance en ayant un rdv . 

Là je te vois arriver avec tes cas de force majeur , tu toussotes , tu sniffs , tu travailles , tu as un empêchement , je te comprends mais clairement ça ne m'appartient pas . 

Tu dois prendre la peine de nous laisser un délai raisonnable pour nous permettre de pouvoir travailler paisiblement . 

Penses-y et arrête de croire que mon planning c'est TETRIS , et que tu peux bouger ton rdv à volonté tu me fatigues par ton manque d'organisation . 

A bon entendeur 

Bonne fêtes à tous », a-t-elle écrit. 

Madame Verrons n'est pas la seule. L'Association Coiffure Québec connaît le phénomène. « Nous, c'est moins pire que les restaurants, mais ça reste quand même un problème », évalue le président du regroupement, Stéphane Roy, en entrevue au Soleil. 

« Y'a des gens qui attrapent la COVID et qui ne veulent pas se pointer au salon pour ne pas contaminer le monde. Y'a pas juste du négatif dans tout ça », nuance-t-il.

D'ailleurs, selon lui, les clients fidèles ne feraient pas trop d'annulations à la dernière minute. Ce serait plutôt les nouveaux clients qui agiraient ainsi. 

Il aimerait également que les coiffeurs aient le droit de demander un dépôt de sécurité. Or, cela reste illégal à l'heure actuelle.

« Si les restaurants arrivent à faire changer cela. Nous on va sûrement essayer aussi », espère M. Roy.