Des dizaines de milliers d'étudiants en grève pour obtenir la gratuité scolaire

Dix ans après la grève du printemps érable, des dizaines de milliers d'étudiants d'établissements postsecondaires feront la grève à Montréal, mardi, afin de réclamer la gratuité scolaire, rapporte La Presse. 

Ce sont ainsi plus de 82 000 étudiants de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), de l’Université de Montréal, et d'environ une dizaine de cégeps au Québec qui seront dans la rue en revendiquant l'éducation gratuite. Dès 13 h, ils se sont donné rendez-vous à la place du Canada. 

« La gratuité scolaire, c’est considérer l’éducation non pas comme un bien de consommation, mais comme un bien public, un droit auquel tout le monde devrait avoir accès », affirme l'exécutante à l’Association facultaire étudiante de science politique et droit de l’UQAM, Lucia Flores Echaiz, à La Presse. Cette association étudiante fera d'ailleurs la grève dès lundi. 

Rappelons qu'il y a dix ans, jour pour jour, le 22 mars 2012, ils étaient plus de 100 000 manifestants dans la rue pour protester contre la hausse des droits de scolarité du gouvernement Charest.

D'autres associations étudiantes seront en grève cette semaine afin de réclamer des stages rémunérés et une meilleure justice climatique, tout en dénonçant la situation précaire de nombreux étudiants. 

« La hausse est considérable chaque année et elle représente un obstacle à l’accessibilité aux études », observe Lucia Flores Echaiz au sujet de l'inflation qui touche tous les Québécois. 

« Certaines personnes ne peuvent pas se le permettre, d’autres doivent travailler pour être aux études, ce qui nuit à leur réussite scolaire », soutient-elle à La Presse. 

« Il y a déjà des étudiants qui ont changé de cap parce que les frais sont trop élevés pour eux. On ne pense pas seulement aux frais scolaires, mais tout ce qui les entoure, le transport, la nourriture, le logement, qui font aussi partie de la difficulté financière », observe de son côté Olivier Brien, responsable sociopolitique de l’Association générale étudiante du cégep de la Gaspésie et des Îles, en entrevue au quotidien montréalais. 

D'autres grèves auront lieu les 21, 23 et 24 mars pour dénoncer la précarité des étudiants et réclamer des stages rémunérés. Quant à la grève du 25 mars, elle sera dédiée aux enjeux climatiques et prévoit des rassemblements un peu partout au Québec. 

« C’est une vision d’ensemble. On n’est pas d’accord avec comment les choses sont faites, alors on a d’autres propositions », dit Lucia Flores Echaiz.