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Des locataires subissent des hausses de loyer de plusieurs centaines de dollars
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Des locataires subissent des hausses de loyer de plusieurs centaines de dollars

Et tout ça reste légal.

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De nombreux locataires au Québec subissent de fortes hausses du prix de leur loyer, et ce, en toute légalité, grâce à la clause F. Cette disposition permet aux propriétaires d'habitations neuves d'augmenter le loyer sans limites durant les cinq premières années suivant la construction, rapporte TVA Nouvelles. 

 TVA Nouvelles avait déjà fait un reportage sur une dame de Granby qui avait vu son loyer exploser de 30 %. Au lendemain de la diffusion, Linda Pattyn, qui vit à Magog, a contacté la chaîne en déclarant qu'eux aussi subissaient une hausse de loyer en raison de la clause F. 

« Pour moi, c’est une hausse de plus de 20 % et certaines de mes voisines, ça va jusqu’à 32 %, tout ça à cause de la clause F. Il faut que le gouvernement abolisse cette clause », a-t-elle sommé, en entrevue à TVA Nouvelles. 

Au gouvernement, le parti de Québec solidaire demande aussi que cette clause soit abolie. « C’est incroyable ce que ces citoyens vivent, il y a un vide juridique », dénonce Andrés Fontecellia, porte-parole de la formation politique en matière de logement et d'habitation. 

Jeudi, le député déposera une motion à l'Assemblée nationale afin de faire supprimer cette mesure. « Il faut abolir cette clause pour que les locataires qui demeurent dans un loyer construit depuis moins de cinq ans puissent s’adresser au Tribunal administratif du logement, comme c’est le cas pour tous les autres logements », a-t-il encouragé. 

Si la Corporation des propriétaires immobiliers du Québec (CORPIQ) concède que des ajustements pourraient être faits, elle prévient des effets que pourrait avoir le retrait complet de la clause F. « On n’aime pas ça voir des familles confrontées à de telles hausses de loyers, c’est triste. Il y a clairement place à l'amélioration. Il faut cependant se rappeler que cette clause F avait pour objectif d’inciter les constructeurs à bâtir du locatif. Si on retire la clause F, il va falloir mettre en place un autre incitatif », a fait savoir à TVA Nouvelles Benoit Ste-Marie, directeur général de la CORPIQ.