Mon Fric
Des magasins québécois vous permettent maintenant de vendre vos vêtements usagés sur leur site.
SAIL  

Des magasins québécois vous permettent maintenant de vendre vos vêtements usagés sur leur site.

Il y a quelques règlements à respecter.

Mon Fric

Mon Fric

Le détaillant québécois de vêtements et d'équipements de sport SAIL Plein Air lance une plateforme qui permettra aux internautes de vendre et d'acheter des articles d'occasion.

Alors que Womance et Souris Mini ont déjà mis en place une plateforme du genre, c'est maintenant au tour de SAIL Plein Air de lancer une plateforme qui permettra à ses clients d’acheter et de revendre des articles de seconde main provenant de sa propre marque.

Tout indique ce type de marché est en émergence, car La Presse a indiqué qu'un autre géant du plein air aurait l'intention de tenter la même expérience.

Du côté de SAIL, on explique cette nouvelle plateforme par un désir de poser un geste écologique, mais aussi, dans le but avoué de générer de nouvelles ventes en magasin.

À titre d'exemple, lorsqu'une transaction aura lieu entre deux internautes, le vendeur aura le choix d'être payé en argent et ainsi, il recevra 70% de sa vente. Si le vendeur demande d'être payé en carte-cadeau SAIL, il obtiendra alors la totalité de la somme demandée pour son bien, voire jusqu’à 110 % de celle-ci s’il est membre du programme de loyauté de SAIL, Explore+.

Nicolas Gaudreau, qui est vice-président marketing de SAIL, a déclaré à La Presse: «Si vous avez vendu un manteau 100 $, vous avez le droit de recevoir 70 $ en argent ou bien une carte-cadeau pouvant aller jusqu’à 110 $ pour venir en magasin.»

Comme l'a indiqué M. Gaudreau, la plateforme de SAIL devrait se distinguer des autres plateformes du genre qui ont été lancées précédemment: «C’est le cycle des besoins de plein air qui continue. J’avais une tente pour deux, maintenant, j’ai besoin d’une tente pour cinq. On aide le consommateur à continuer son exploration du plein air en s’équipant pour ses besoins. [...] Plusieurs plateformes de revente de produits usagés offrent uniquement des paiements en cartes-cadeaux. Nous souhaitons offrir plus de flexibilité aux clients en ajoutant une option de paiement en espèces.»

Les transactions se feront entre le vendeur et l'acheteur et SAIL n'a pas l'intention d'intervenir entre ces deux intermédiaires.

Les produits qui seront vendus sur la plateforme devront être conçus par des marques déjà offertes chez SAIL ou qui l’ont déjà été. La plateforme suggèrera aussi un prix à afficher pour certains produits, mais le prix de vente sera à la discrétion du veneur.

Selon Myriam Brouard, professeure de marketing à l’Université d’Ottawa, les consommateurs peuvent souhaiter un réel retour sur investissement en se tournant vers des plateformes indépendantes comme Marketplace: «Par contre, il faut tout gérer : le prix, la photo, les relations avec les futurs acheteurs. »

Mme Brouard a toutefois fait remarquer qu'une plateforme comme celle resail.ca est mieux organisée, puisque les entreprises souhaitent séduire les vendeurs et les acheteurs: «C’est un peu moins un casse-tête. [...] Elles savent qu’il y a un marché pour le seconde main. Et ça leur permet de garder les consommateurs dans leur écosystème. »

Enfin, en ce qui concerne le facteur écologique, la professeure a expliqué que le consommateur ne fait pas nécessairement plus d’espace dans son placard puisqu’il remplace un produit par un autre. « Oui, peut-être que je vais remplacer un manteau par un manteau. Mais peut-être aussi que je vais le remplacer par les nouvelles bottes de ski dont j’avais besoin. »

Source: La Presse