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Des millions de Canadiens vont travailler demain sans être payé
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Des millions de Canadiens vont travailler demain sans être payé

« Nos dépenses ne s’arrêtent pas cette journée-là »

Maxime Albors

Des millions de Canadiens vont travailler sans être payés ce jeudi 29 février, rapporte Radio-Canada

Selon les données publiées dans l'article de Philippe de Montigny, correspondant économique pour la société d'État, cela représente plus de 2 milliards de dollars d'économies pour les employeurs à travers le pays. Par contre, cela représente une perte de revenu d'environ 351 $ pour le travailleur salarié moyen.

Toutefois, ce phénomène n'est pas nouveau. En effet, Radio-Canada explique que lors de chaque année bissextile, comme c'est le cas en 2024, les Canadiens qui ont un salaire annuel fixe ne sont pas payés pendant une journée (à savoir le 29 février).

Pour certaines personnes comme Rohith Krishnan, associé fiscal à Toronto, cela est inadmissible. « Nos dépenses ne s’arrêtent pas cette journée-là. On doit quand même se nourrir, se déplacer et bien d’autres choses », déplore-t-il.

Pour lui, cela ne fait aucun doute, une rémunération doit être mise en place pour le 29 février. « Il faut vraiment mettre en place quelque chose pour rectifier ce qui se passe depuis tant d’années », estime-t-il.

Ella Bédard, avocate au Workers' Action Centre, regrette que ce 29 février ne soit pas payé . « Les gens le ressentent davantage lorsque le coût de la vie est aussi élevé. Chaque dollar compte », souligne-t-elle.

De son côté, Annie Boilard, spécialiste en ressources humaines, essaye de voir le verre à moitié plein.

« C'est vrai qu'on a l'impression de faire un peu une journée de bénévolat. En contrepartie, nos paiements de voiture ne coûtent pas plus cher en février lors d'une année bissextile. Notre loyer ne nous coûte pas plus cher non plus. Alors c'est un peu l'ensemble de l'écosystème qui fonctionne ainsi », explique-t-elle.

Vous pouvez lire l'article complet de Philippe de Montigny sur le site web de Radio-Canada en cliquant ici.

Source: Radio-Canada