Des Québécois disent le fond de leur pensée sur le boycottage des produits américains

Une animatrice de QUB radio et télé a sondé les auditeurs et les auditrices afin de savoir si le boycottage des produits américains était toujours en vogue.

C'est lundi, lors de l’émission d’Isabelle Perron, que des auditeurs et des auditrices ont pu s'exprimer au sujet du boycottage des produits américains.

L'un des auditeurs, Yannick Ménard, qui vit à Granby, a déclaré lors d'un appel téléphonique: «Je trouve ça ridicule. [...] C’est sûr que si on pointe des produits canadiens, moi, ça fait mon affaire. Je vais être bien content. Mais de dire que je sélectionne, que je boycotte, non.»

Selon ce qu'a expliqué M. Ménard, les consommateurs finiront à un moment ou l'autre par retrouver leurs vieilles habitudes: «Je pense à ma poche avant tout.»

Benoit Therrien, président de Truck Stop Québec, qui faisait partie des invités de l'émission, a dit être d'accord avec les propos de M. Ménard: «Je pense que Yannick a parfaitement raison. Je pense qu’à un moment donné aussi, le prix fait parler aussi notre achat.»

En ce qui concerne la spécialiste en agroalimentaire et fondatrice de Chapados Expertise Inc., Nancy Chapadeau, cette dernière dit croire que les salaires versés aux travailleurs agricoles au Québec font augmenter le prix des produits du Québec, ce qui fait en sorte que plusieurs consommateurs préfèrent donc se tourner vers des produits américains qui sont plus abordables: «Ici, le salaire est beaucoup plus élevé pour nos travailleurs que dans d’autres pays. Juste pour se loger, notamment, ça nous prend un plus haut salaire. Je pense que c’est une question de prix à la source, au niveau de la récolte, qui pourrait affecter le prix des fraises du Québec.»

Un autre auditeur, Stéphane, s'est manifesté en téléphonant à la ligne ouverte. À la différence des auditeurs précédents, Stéphane dit être déterminé à poursuivre le boycottage des produits américains: «Moi, tant que Trump va être dans le Bureau ovale, je ne veux rien savoir [des produits américains].»

Stéphane a même ajouté: «J’encourage les produits locaux. Ils parlaient des fraises, tantôt, qui n’étaient vraiment pas chères. Avez-vous goûté aux fraises du Québec versus les fraises américaines? Les fraises américaines, ça goûte l’eau. Ça ne goûte rien. C’est incroyable!»

André de Québec, un autre auditeur, a envoyé un message sans filtre... « Au Québec, on aime bien se f**rrer entre nous... C'est bien vu d'acheter Québécois, alors l'industrie en profite et monte les prix... Je regarde les prix, c'est logique ça ».

Rappelons que des données publiées en mai 2025 par l’Académie de la transformation numérique de l’Université Laval ont révélé que 85% des cyberacheteurs auraient effectué au moins un achat sur Amazon en 2024.

Signalons enfin que malgré les nombreux appels au boycottage, Amazon continue de dominer le commerce en ligne au Canada.