Des Québécois expliquent pourquoi ils vont quand même aux États-Unis pour les vacances

Alors que les vacances de la construction battent leur plein, les postes frontaliers canado-américains sont étonnamment déserts. À Saint-Bernard-de-Lacolle comme ailleurs, le temps d'attente pour entrer aux États-Unis est très court, malgré le pic de congés enregistré pour cette période estivale au Québec.

Depuis le début des vacances de la construction vendredi dernier, les automobilistes n'attendent pas plus de 20 minutes pour franchir la frontière à Saint-Bernard-de-Lacolle. Dans un article publié le 19 juillet, TVA Nouvelles rapporte qu'à pareille date l’an dernier, le délai était d'une à deux heures.

Les Québécois boudent les États-Unis

Chez les Québécois, les frasques de Donald Trump et la crise tarifaire semblent refroidir l’envie de traverser la frontière. Les chiffres parlent d’eux-mêmes: seulement 4 % des vacanciers québécois comptent visiter les États-Unis cet été, comparativement à 12 % l’an dernier.

Et le nombre de Canadiens rentrant au pays après un séjour en sol américain a chuté de plus de 200 000 par semaine par rapport à 2024.

Selon un sondage de CAA-Québec publié au début juin, 30 % des Québécois prévoient prendre congé pendant les vacances de la construction, une proportion inégalée depuis dix ans.

Parmi eux, plus de la moitié (54 %) privilégient les séjours locaux au Québec.

Cap sur les États-Unis pour quelques irréductibles

Certains Québécois ont décidé de faire fi des tensions des derniers mois et de prendre la route des États-Unis.

Dans un reportage diffusé par TVA Nouvelles, quelques vacanciers interrogés relativisent la situation. « Ce n’est pas mon président. Ça ne nous concerne pas. On fait nos affaires, on relaxe et on se promène », affirme l’un d’eux.

« C’est la stupidité incarnée, mais on ne peut rien y faire. Il faut profiter du moment quand même. Il faut vivre », mentionne un autre automobiliste en file.

Ces témoignages demeurent toutefois minoritaires, comme en témoigne le faible achalandage aux postes frontaliers.