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Des restaurants lancent un cri du coeur et demandent de l'aide « tout de suite » au gouvernement
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Des restaurants lancent un cri du coeur et demandent de l'aide « tout de suite » au gouvernement

Ils ont vécu de nombreuses fermetures depuis le début de la pandémie.

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Après avoir été forcés de fermer pour une troisième fois depuis le début de la pandémie, des restaurateurs pressent le gouvernement du Québec de leur venir en aide immédiatement, afin d'éviter des fermetures permanentes, rapporte le Journal de Montréal. 

« C’est maintenant que je suis fermé, c’est maintenant que je ne suis pas capable de payer mon loyer et c’est maintenant que j’ai besoin d’aide », confie au Journal de Montréal le propriétaire de la brasserie artisanale Le Saint-Bock, à Montréal, Martin Guimond.

Il a déjà reçu toute l'aide que le gouvernement a rendue disponible afin d'aider les restaurateurs au cours des vagues précédentes. Mais selon lui, cette nouvelle fermeture met cause un stress « extrêmement difficile » sur ses finances. Ainsi, depuis la fin du mois de décembre, il aurait perdu 25 000 $. 

«J’ai déjà presque utilisé l’ensemble des économies que j’avais dans ma vie. Je vais être capable de payer mon prochain loyer avec les dernières cennes. Après, il faut que je vende mon char », a-t-il illustré.

Mais l'aide qu'il espère du gouvernement risque d'arriver plus tard. Selon l'organisme PME-Montréal, la réouverture du programme d'aide aux restaurateurs ne se fera que « dans les prochains jours », moment où l'organisme commencera à prendre les nouvelles demandes. 

Par le passé, M. Guimond avait dû attendre près d'un an avant de pouvoir encaisser cette aide. Il estime que, contrairement aux précédentes vagues, le gouvernement aurait dû cette fois-ci accélérer le processus. 

« Beaucoup de monde nous appelle et ils se plaignent tous parce qu’ils veulent l’aide tout de suite. Les restaurants et les bars n’ont pas de réserves. Les profits sont très minces et parfois inexistants », renchérit le président de l’Union des tenanciers de bars du Québec, Peter Sergakis, au Journal de Montréal. 

Mais non seulement le programme mettrait du temps avant de pouvoir remettre l'argent, il serait aussi extrêmement complexe. 

« C’est d’une ampleur phénoménale faire cette demande-là », constate Marie Line Elissalde Caron, comptable, en entrevue au quotidien montréalais. Elle prend en charge notamment la comptabilité de M. Guimond, mais aussi de plusieurs autres restaurateurs. Elle estime que chaque demande requière environ un pouce de documents. 

De son côté, le ministère de l’Économie et de l’Innovation a affirmé au Journal de Montréal qu'il œuvre « en continu avec ses partenaires pour optimiser le traitement des demandes. »