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Fermeture probable de la SAQ pour deux jours cette semaine en raison de la grève
 

Fermeture probable de la SAQ pour deux jours cette semaine en raison de la grève

Tout porte à croire que le conflit forcera la fermeture des succursales pour deux jours.

J. Martel

La grande majorité des succursales de la Société des alcools du Québec (SAQ) seront fermées lors des journées de mercredi et de jeudi.

Alors que tout indique que les employés de la SAQ seront en grève lors des journées de mercredi et de jeudi, un directeur adjoint de la société d’État, Yann Langlais Plante, a expliqué au Journal de Montréal que la SAQ est prête à l'éventualité d'une grève et qu'elle a «un plan».

Une rencontre devait avoir lieu mardi dès 11 h entre le syndicat et l'employeur. Les négociations pourraient même se tenir jusqu'à mercredi, au petit matin.

En ce qui concerne le fameux «plan» de la SAQ en cas de grève, la société d'État conserve toujours le mystère, mais on sait toutefois qu'une liste des succursales ouvertes sera publiée sur le web.

En 2018, lors du plus récent conflit de travail, la SAQ avait procédé de la sorte, tandis que des cadres assuraient le roulement de 66 succursales.

Le représentant de la SAQ a expliqué: «C’est sûr que l’ensemble des succursales ne seront pas ouvertes. Le nombre sera à préciser selon la disponibilité des gestionnaires et la stratégie syndicale adoptée.»

Il est important de noter que le conflit à venir ne touchera pas les 428 agences de la société d’État, ses petits comptoirs dans des épiceries et des dépanneurs loin des grands centres.

Selon la SAQ, la décision de déclencher une grève est surprenante, puisque «le ton était bon jusqu’à cette semaine» à la table des négociations.

La présidente du Syndicat des employé(e)s de magasins et de bureaux (SEMB-SAQ-CSN), Lisa Courtemanche, ne semble vraiment pas partager cet avis: «En 2000, on avait une bonne convention. Mais 24 ans plus tard, c’est loin d’être le cas.»

Mme Courtemanche a fait valoir que les employés de McDonald’s sont mieux traités que ceux de la SAQ. Selon la présidente du syndicat, ses membres doivent attendre sept ans et faire au moins 20 heures par semaine pour avoir droit aux assurances collectives.

Alors que 5000 employés syndiqués travaillent dans les succursales de la SAQ, «seulement» 1800 sont des réguliers.

La cheffe syndicale a précisé que les employés qui ne sont pas réguliers doivent travailler sur appel à temps partiel, tout en ignorant le nombre d'heures qu'ils travailleront au cours des prochaines semaines: «Nos salaires sont trop bas pour se taper autant de précarité. On a enduré beaucoup de pics-pics de notre convention depuis 24 ans, mais là, ça suffit.»

Par le passé, les employés de la SAQ étaient considérés comme «les bébés gâtés de l’État», mais la cheffe syndicale a assuré que la situation a considérablement changé au cours des dernières années.

Rappelons qu'au début mars, les employés ont voté à 89% en faveur d’un mandat de grève de 15 jours et ces journées de grève peuvent être utilisées quand le SEMB-SAQ-CSN le désire.