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Fin des subventions pour les voitures électriques: voici ce qui pourrait arriver avec les prix.
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Fin des subventions pour les voitures électriques: voici ce qui pourrait arriver avec les prix.

Les experts ne s'entendent pas

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L'ancien ministre des Transports et ancien PDG de la Corporation des concessionnaires automobiles du Québec, Robert Poëti, s'est exprimé au sujet des impacts liés à la fin des subventions pour les voitures électriques. M. Poëti a notamment confié au micro de Nathalie Normandeau qu'il craint une hausse des prix.

Il y a quelques semaines, le gouvernement Legault a annoncé la fin progressive des subventions destinées à l'achat de voitures électriques.

Au cours de 2024, il sera encore possible d'avoir droit à une subvention de 7000 $, tandis qu'en 2025, le montant de cette subvention sera de 4000 $. En 2026, la subvention sera de 2000 $, alors qu'à partir de 2027, cette subvention ne sera plus disponible.

Selon Robert Poëti, c'est un concept vieux comme l'économie qui pourrait contribuer à une hausse des prix: «En fait, c'est l'offre et la demande. Compte tenu que plusieurs personnes ont déjà commandé leur voiture et qu'ils espéraient l'avoir d'ici la fin de cette année ou au début de l'an prochain, la fin de cette subvention fait en sorte que plusieurs personnes vont annuler leur commande. C'est-à-dire qu'ils ne vont pas prendre leur véhicule parce qu'ils craignent que la fin des subventions fasse en sorte que leur véhicule sera plus dispendieux que le budget qui avait été prévu. Alors plusieurs personnes vont se retourner vers le véhicule à essence.»

L'ancien ministre a poursuivi en précisant: «L'offre et la demande font en sorte que si plus de gens veulent d'un produit [...], les constructeurs automobiles vont s'adapter à cela.»

Selon M. Poëti, le projet du gouvernement Legault de se lancer dans la production de batteries est une bonne idée afin d'accélérer l'électrification des transports.

M. Poëti s'est amusé à faire la comparaison entre l'arrivée des téléphones cellulaires et l'apparition des véhicules électriques. L'ancien ministre a notamment fait remarquer que les premières générations de téléphones mobiles étaient très coûteuses, en plus d'avoir une très courte durée de vie énergétique.

Pour écouter l'entrevue complète:

Enfin, l'ancien ministre a déclaré que le Québec aurait pu se positionner comme un leader en matière d'électrification des transports, mais le retrait des incitatifs financiers affectera considérablement les avancées souhaitées dans ce domaine.

Source: 98,5 FM