François Legault est désormais le premier ministre le plus impopulaire au pays

Un récent sondage mené par la firme Angus Reid révèle que François Legault est désormais le premier ministre le plus impopulaire au pays.

Selon ce qu'indique le sondage d'Angus Reid, le taux d'approbation des électeurs et des électrices de la province est seulement de 22 % pour François Legault.

Jean-François Daoust, professeur de sciences politiques à l’Université de Sherbrooke, a expliqué à La Presse que ce sondage confirme que «c’est terminé pour François Legault», tandis que Jon Roe, chercheur adjoint de l’Institut Angus Reid, a confié ne pas avoir «vu un taux d’approbation aussi bas depuis longtemps».

Alors que François Legault a annoncé son remaniement ministériel pour tenter de relancer son gouvernement, la firme Angus Reid a rappelé que les résultats du sondage démontrent clairement qu'il y a désormais peu d'espoir pour la Coalition avenir Québec (CAQ) lors des prochaines élections: «Il s’agit du plus faible taux d’approbation de Legault depuis son arrivée au pouvoir en 2018, et d’un remarquable renversement de situation pour un chef qui a obtenu des majorités consécutives en 2018 et 2022.»

Soulignons que mardi dernier, un sondage Pallas Data réalisé pour le magazine L’actualité et le site de projections électorales Qc125 indiquait que la CAQ se trouvait maintenant en quatrième place dans les intentions de vote, juste derrière le Parti conservateur du Québec.

Le rédacteur en chef de Qc125, Philippe J. Fournier, a d'ailleurs commenté les deux récents sondages en affirmant: «La tendance est la même dans les deux sondages, c’est-à-dire que les taux d’approbation et d’appréciation de François Legault sont en chute. Jamais en fin de règne Bernard Landry, Jean Charest, Pauline Marois et Philippe Couillard n’ont eu des chiffres difficiles à ce point.»

Enfin, Jean-François Daoust dit croire de son côté que la chute de François Legault est le résultat de plusieurs mauvaises décisions, mais aussi de son témoignage à la commission Gallant: «François Legault, lorsqu’il a créé la Coalition avenir Québec en 2011 et à sa première élection en 2012, incarnait vraiment la nouveauté politique et les thèmes comme la corruption et l’intégrité étaient vraiment centraux à l’époque. [...] Il a mal joué son jeu.»