Par contre, il y a encore plusieurs zones d’ombre...
Un pas de plus vient d’être franchi dans le dossier du troisième lien entre Québec et Lévis. Le gouvernement du Québec dévoilait ce matin les grandes lignes d’un de pont-tunnel hybride qui relierait l’autoroute 20 à l’autoroute 40 à proximité des ponts existants.
Après des années de débats, d’études et d’attente, le gouvernement du Québec officialise le projet retenu pour la construction du troisième lien entre Québec et Lévis.
Déjà hier, la vice-première ministre et ministre des Transports Geneviève Guilbault indiquait sur les réseaux sociaux son intention de s’exprimer officiellement aujourd’hui à ce propos.
Un tracé stratégique pour l’économie et la mobilité
Guilbault a annoncé ce matin la sélection du corridor qui servira de base à la conception d’un nouveau lien interrives, un projet présenté comme un levier stratégique pour l’économie et la mobilité de l’Est du Québec.
Selon le ministère des Transports et de la Mobilité durable (MTMD), il s’agit du « meilleur projet au meilleur coût ».
Dans le communiqué mis en ligne ce matin, on apprend que « le corridor sélectionné est celui dont le point de connexion au réseau supérieur du côté de Québec sera l'autoroute Félix-Leclerc (A-40), soit via l'autoroute Robert-Bourassa (A-740), soit via le boulevard Pierre-Bertrand (R-358). Du côté de Lévis, le point de connexion sera l'autoroute Jean-Lesage (A-20), dans l'axe du chemin des Îles ».
Le tracé retenu privilégie les pôles industriels et économiques des deux rives. Un avantage crucial, selon la ministre Geneviève Guilbault, qui a souligné la vulnérabilité actuelle du réseau routier durant une présentation ce matin: « si le pont Pierre-Laporte ferme en ce moment, c'est le bordel ».
Plusieurs questions en suspens
Malgré les grandes annonces, plusieurs zones d’ombre subsistent. Radio-Canada révèle que le tracé exact, les coûts, les délais précis, les impacts sur les citoyens notamment en matière d’expropriation ou encore la place qui sera faite au transport collectif ne sont pas précisés. Le MTMD indique qu’un tracé plus détaillé sera présenté à la fin de 2025 ou au début de 2026, une fois les études approfondies complétées.
Pour l’instant, les ingénieurs privilégient une structure à haubans combinée à un tunnel foré dans le roc. Un avis de projet sera soumis au ministère de l’Environnement sous peu et une audience publique menée par le Bureau d'audiences publiques en environnement (BAPE) pourrait suivre.
Une course contre la montre
Geneviève Guilbault souhaite rendre le projet « irréversible » avant les prochaines élections provinciales. Selon elle, seule la CAQ peut porter ce projet à terme.
Dès 2026, un appel à projets sera lancé afin de choisir un partenaire pour la conception et la construction. Ce dernier pourrait être intégré dès les premières étapes de planification. Les travaux de construction pourraient débuter en 2028, a laissé entendre la ministre.
Avec ce pont-tunnel, le gouvernement espère notamment réduire la congestion, limiter l’impact visuel sur le Vieux-Québec, préserver les terres agricoles et favoriser la densification du territoire.
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