Mon Fric
Gros changement pour l'affichage en français sur les commerces au Québec
Adobe Stock  

Gros changement pour l'affichage en français sur les commerces au Québec

Certains seront contents, d'autres non

Mon Fric

Mon Fric

L'affichage en français prendra bientôt encore plus de place au Québec. D'ici le 1er juin 2025, les commerçants devront l'ajuster pour qu'il occupe au moins les deux tiers des façades de leurs vitrines, rapporte La Presse

Vendredi, le ministre de la Langue français, Jean-François Roberge, a annoncé que « le français doit figurer de façon nettement prédominante » dans les façades à l'extérieur d'un local commercial. Et cela, en vertu de la loi 14 sur le français, qui est l'ancien projet de loi 96. 

Pour le gouvernement du Québec, une façon « nettement prédominante » équivaut à au moins les deux tiers de l'espace. Le coût pour la totalité des entreprises est évalué à entre 7 et 15 millions de dollars, selon le gouvernement, pour effectuer cette transition. Mais les nouveaux règlements qui précisent la loi 14 sont plus simples à comprendre pour l'industrie en matière d'exigences linguistiques, estime M. Roberge. 

Gros changement pour l'affichage en français sur les commerces au Québec
Photo : Gouvernement du Québec

Si le nom d'une entreprise est dans une langue différente du français, la vitrine pourrait donc afficher un slogan ou des informations en français afin d'être conforme à la loi. Des cafés comme « Second Cup » pourront garder leur nom, mais ils devront afficher par exemple en français des produits qu'ils vendent comme des cafés et des desserts, en français, dans au moins deux tiers de l'espace. 

Le gouvernement estime que « la grande majorité des commerces » sont déjà conformes à la loi. 

« Le français était minimalement présent (au moins un mot) dans l’affichage général dans une proportion de 94,1 % », estimait en 2017 l'Office québécois de la langue française (OQLF). Selon cette organisation, 65 % des messages publics à Montréal sont en français. Toutefois, « 7,8 % l’étaient à la fois en anglais et en français et 5,1 % étaient exclusivement en anglais ».

Source: La Presse