Une contravention qui coûte cher !
Des chauffeurs de taxi qui auraient reçu des amendes de plusieurs milliers de dollars depuis octobre accusent les inspecteurs d'acharnement, rapporte le Journal de Montréal.
« Quand t’es un père de famille avec quatre enfants, 3750 $, c’est de l’argent », a expliqué l'un d'entre eux, Khaled Ferdjallah, au Journal de Montréal. Il travaille comme chauffeur de taxi en transports adaptés depuis 16 ans.
Le 29 octobre dernier, il affirme s'être assuré que sa voiture était dans les normes. Au moment d'aller chercher un client à l'hôpital Maisonneuve-Rosemont, il a néanmoins reçu une amende après qu'un inspecteur du Bureau du taxi de Montréal eut aperçu un clou dans un de ses pneus.
Selon M. Ferdjallah, il est possible qu'il ait roulé sur un clou peu avant le contrôle, sans s'en être aperçu.
« Mon dossier de conduite est à blanc, je n’ai jamais eu de problèmes », plaide M. Ferdjallah.
Il n'est pas le seul. Son collègue Fayçal Baccar affirme avoir vécu une situation similaire récemment.
« Pour un pneu, ils auraient pu nous donner 24 heures pour aller le réparer, comme un avertissement », déplore-t-il.
Les deux chauffeurs font partie d'un groupe d'une vingtaine de collègues qui a fait appel à une avocate en vue de contester les amendes qu'ils ont reçues.
Entrée en vigueur en octobre 2020, la Loi concernant le transport rémunéré de personnes par automobile voulait au départ assurer « la sécurité des passagers et la transparence du prix des courses pour les usagers », stipule un communiqué du gouvernement.
La nouvelle loi a toutefois fait hausser de manière fulgurante le montant des amendes. Ainsi, au lieu de devoir payer 3 750 $, les chauffeurs de taxi auraient plutôt dû payer 530 $ avant l'entrée en vigueur de la nouvelle législation.
« Ça n’a pas d’allure. Je demande au gouvernement qu’on modifie les montants, qui sont tout à fait exagérés », explique l'avocate Me Louise Lefebvre, qui se portera à la défense individuellement des chauffeurs qui estiment être lésés.
« Beaucoup de chauffeurs ne savent pas quoi faire actuellement, il n’y a rien qui est clair pour nous », ajoute M. Baccar.
Contacté par le Journal de Montréal, le ministère des Transports n'a pas répondu au quotidien montréalais au moment où ces lignes étaient écrites.
Quant au Bureau du taxi de Montréal, il a indiqué au quotidien montréalais que sa mission « se limite à faire appliquer la loi et ses règlements ».
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