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Importante pénurie de chocolatines et de croissants qui affecte de plus en plus de Québécois
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Importante pénurie de chocolatines et de croissants qui affecte de plus en plus de Québécois

Chocolatines et croissants pourraient se faire rares

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Si vous cherchez sans succès des chocolatines, croissants et autres viennoiseries, vous n'êtes pas les seuls. Des propriétaires de boulangeries font face à une importante pénurie de beurre à travers le Québec qui les empêche de préparer ces produits, rapporte le Journal de Montréal. 

« C’est juste rendu fou en ce moment », explique au quotidien montréalais la propriétaire de la boulangerie Fleur de Farine à Saint-Alexandre-de-Kamouraska, Julie Robertson.

Elle a ainsi vu son chiffre d'affaires chuter de moitié depuis trois semaines à cause de la pénurie de beurre de tourage. Ainsi, elle ne peut plus préparer de viennoiseries. 

« Ce beurre qu’on utilise en pâtisserie, c’est le plus précieux. Il faut même un permis spécial pour pouvoir en acheter au Québec. C’est un produit qui vient de l’Europe. Il est plus gras, a moins d’eau et résiste à la chaleur. Il est parfait pour les viennoiseries », ajoute-t-elle au Journal de Montréal. 

Le beurre en épicerie n'est pas fabriqué pour faire des croissants ou des chocolatines de qualité. 

« Pour l’instant, on vend toujours notre pain. On ne fait plus de viennoiserie sans beurre de tourage parce que, sinon, nos produits ne seront pas aussi exceptionnels », précise la boulangère. 

Et la pénurie pourrait durer jusqu'en septembre, prévoit-elle. 

« Au moins, on est propriétaire de la bâtisse et on économise des coûts comme ça », se console-t-elle. 

À Châteauguay, une autre boulangerie vit le même problème. Le propriétaire de la Boulangerie Obsession, Nicolas Neron, explique qu'il doit se « débrouiller ». 

 « Tous nos fournisseurs de ce beurre ont atteint la limite de quota qu’on peut exporter de l’Europe vers le Québec. Le problème aussi, c’est qu’on n’en fait pas de ce produit chez nous. On met donc un peu de farine dans notre beurre [normal] et ça fonctionne, mais ce n’est pas la même chose et ça nous demande vraiment plus de travail », explique-t-il au Journal de Montréal.

Lui et d'autres boulangers doivent dorénavant utiliser de la margarine ou de l'huile pour faire des croissants.

« Au final, ça goûte différent, l’odeur n’est pas la même et ce n’est pas la qualité habituelle », constate-t-il. 

« Je pense qu’on pourrait facilement faire ce beurre chez nous et arrêter de dépendre des exportations avec un quota de l’Europe. Surtout qu’on a beaucoup de producteurs laitiers ici et qu’on jette des tonnes de lait aux poubelles chaque année », avance-t-il.