Isabelle Maréchal dit le fond de sa pensée sur le gouvernement Carney

À l’aube de la rentrée parlementaire, le premier ministre Mark Carney a annoncé un budget « d’austérité et d’investissement en même temps ». Et pour Isabelle Maréchal, il est temps que les gouvernements cessent leur gestion en « yo-yo » des finances publiques.

Lors de sa chronique matinale à l'émission Le Québec matin, Isabelle Maréchal a affirmé qu'à ses yeux, la rigueur budgétaire annoncée par Carney n’est pas nécessairement une mauvaise nouvelle.

Elle a toutefois critiqué l’alternance entre les gouvernements dépensiers et les administrations prônant plus d'austérité, accusant les dirigeants politiques de « jouer au yo-yo avec nos impôts ».

« On a un gouvernement dépensier, et soudainement il y en arrive un autre qui coupe ça. C’est ça qui nous épuise », se désole-t-elle.

Pour illustrer son propos, elle a ajouté: « Imagine si on gérait notre argent comme ça. Tu dis à tes enfants "on va à La Ronde, on dépense, on va faire une croisière" et puis tu reviens et tu dis "là on va manger du baloney et du pain blanc parce que maman et papa n’ont plus une cenne". Voyons! ».

Un peu de rigueur ne fera pas de tort, croit-elle

Malgré ses critiques, Maréchal conserve un certain optimisme face à l’approche de Carney. Elle y voit une tentative de ramener la politique fiscale sur des bases plus solides. La chroniqueuse est également d'avis qu'il sera intéressant de voir ce que le gouvernement Carney compte faire pour continuer à encourager les citoyens à regarder ailleurs qu'en direction des États-Unis.

Elle a rappelé que si Carney est en poste, c’est parce que nous avons collectivement fait certains choix politiques, notamment en réaction à Trump et à ses tarifs douaniers.

Pour elle, le véritable défi sera d’assurer une continuité qui évite aux contribuables de subir les soubresauts incessants de politiques contradictoires. En résumé, elle demande au gouvernement Carney de mettre fin au yo-yo fiscal.