L'anneau géant de 5 M$ du centre-ville de Montréal au coeur d'une nouvelle polémique
« C’est à n’y rien comprendre »
Mon Fric
Le Journal de Montréal a révélé que l'anneau géant qui sera installé dans le centre-ville de Montréal sera fabriqué en bonne partie aux États-Unis.
C'est la filiale immobilière de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) qui a confirmé auprès du Journal de Montréal que la structure d'acier dont est composé l'essentiel de l'anneau géant a été produite en sol américain.
L'oeuvre, qui sera suspendue dès cet été au-dessus de l’entrée de l’esplanade de la Place Ville Marie, à Montréal, a été commandée sans appel d’offres à Claude Cormier + Associés pour un montant de 5 M$.
L'installation, qui aura la forme d'un anneau géant, sera d'un diamètre de 30 mètres et d'une masse de 23 tonnes. On parle ici d'une oeuvre dont 40 % du financement provient des ministères du Tourisme (MTQ) et de l’Économie (MEI) du Québec.
La porte-parole d’Ivanhoé, Gabrielle Meloche, a expliqué au Journal de Montréal pourquoi une grande partie de la structure allait provenir des États-Unis: «Il n’y avait pas de tubes en acier inoxydable fabriqués au Québec qui correspondaient aux dimensions dont nous avions besoin, ni aucune compagnie au Québec capable de cintrer un tube d’acier de 30 pouces de diamètre. »
Pour sa part, Jean Labadie, président de Show Canada, une entreprise de Laval qui se spécialise dans la fabrication de structures artistiques de grandes dimensions, se permet de douter en entendant une telle justification: «Aurions-nous pu faire cet anneau ici? Certainement. Notre usine est capable de prendre de très grandes capacités d’acier. Et le diamètre dont il est question ne nous cause aucun problème. Des tubes de 30 pouces, on peut faire ça facilement. Nul besoin de les acheter ailleurs.»
Même son de cloche du côté de Louis Veilleux, le PDG du Groupe Mundial, qui se spécialise dans la transformation du métal: «On a les entreprises, le personnel expérimenté et même le taux de change à notre avantage. Je ne vois pas ce qui aurait empêché de trouver ici l’expertise nécessaire à la réalisation d’un tel projet sans aller aux États-Unis.»
Le président de l'Association de l'aluminium du Canada, Jean Simard, ne s'est pas gêné à critiquer ouvertement cette décision d’Ivanhoé: «Je ne comprends rien à cette décision. Je comprends l’œuvre et le concept. Mais quand j’ai réalisé que tout cela serait fait d’acier, je suis tombé de ma chaise. Ça ne se peut juste pas. [...] Je trouve que c’est une belle signature, mais qui vraiment a été fabriquée avec le mauvais matériau. Malheureusement, lorsqu’on l’a appris par les journaux en même temps que tout le monde, il était trop tard pour intervenir.»
Enfin, M. Simard a conclu en faisant remarquer que la décision d'Ivanhoé Cambridge aura aussi des conséquences environnementales: « Au lieu de cela, tout en se targuant de viser une empreinte carbone zéro, Ivanhoé Cambridge choisit de mettre des millions $ dans une œuvre d’acier, avec une empreinte carbone qui ne fait pas de sens. C’est à n’y rien comprendre.»
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