L'inflation cause de l'anxiété à de plus en plus de Québécois
Les prix montent et ce n'est pas tout le monde qui peut continuer à payer.
Mon Fric
De plus en plus de Québécois sont anxieux devant la hausse du coût de la vie. Des comptables et des psychologues observent un nombre grandissant de gens aux prises avec une détresse financière, rapporte TVA Nouvelles.
« Depuis plusieurs semaines, les gens sont très préoccupés. Ça crée beaucoup de tensions dans les couples aussi. Et il ne faut pas oublier que les gens sont encore fragiles à cause des deux ans de pandémie qu’on vient de traverser. Tout ça, c’est un cocktail très explosif », explique le psychologue Paul Langevin à TVA Nouvelles.
Mais les comptables observent également le même phénomène. « Les demandes d’aide sont plus fréquentes et les gens arrivent ici à bout », complète Michèle Goyette, codirectrice de Solutions budget plus, en entrevue avec la chaîne de télévision.
Si vous êtes anxieux, la première étape consiste à établir un budget, conseille Mme Goyette. « Juste prendre le temps de s’asseoir, de faire la liste des entrées et des sorties d’argent. Souvent, simplement en faisant ça les gens réalisent où ils dépensent beaucoup et trouvent les solutions eux-mêmes », observe-t-elle.
Toutefois, cette solution n'est pas suffisante dans certains cas.
« Des fois l’endettement est mal réparti. Des fois des gens ont tendance à accumuler des soldes sur leur carte de crédit sans penser qu’ils peuvent transférer un solde impayé d’une carte de crédit sur une marge de crédit à un taux d’intérêt beaucoup plus bas et ça fait toute une différence. Sinon il y a aussi la consolidation de dette qui peut être une bonne solution », ajoute Pierre Fortin, président de Jean Fortin et associés syndics, en entrevue à TVA Nouvelles.
Il prévient que le moment n'est pas aux folles dépenses, spécialement avec d'autres hausses des taux d'intérêt à venir.
« Ce qu’il faut surtout faire, c’est éviter d’en rajouter. Même s’il y a de l’espace sur l’hypothèque, ce n’est pas le temps de faire des rénovations ou de faire des dépenses qui ne sont pas essentielles. Il faut être prudent », prévient-il.