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La Banque du Canada ne pourra pas régler la crise du logement.
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La Banque du Canada ne pourra pas régler la crise du logement.

Le gouverneur de la Banque du Canada est catégorique à ce sujet

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Le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, dit croire que son organisation ne peut pas régler la crise du logement.

C'est mardi que Tiff Macklem a pris la parole lors du Conseil des relations internationales de Montréal: «Le prix trop élevé des logements est un vrai problème au Canada, mais on ne peut pas le régler en montant ou en baissant les taux d’intérêt.»

Celui qui a été nommé gouverneur de la Banque du Canada en 2020 a fait remarquer que la politique monétaire est peut-être en mesure de réduire l'inflation, mais elle n'a aucune emprise sur la hausse des prix du logement, puisque la cause est une offre qui ne suit pas la demande depuis de nombreuses années.

Le gouverneur a d'ailleurs invité les gouvernements et les politiques publiques à trouver des solutions: «Il y a les restrictions de zonage, les délais ou l’incertitude dans les processus d’approbation et le manque de travailleurs qualifiés. La politique monétaire ne peut régler aucun de ces problèmes. [...] Nous ne sommes pas des experts en logement et je ne donnerai pas de conseil.»

Le gouverneur a reconnu que les taux d’intérêt élevés ont fait grimper les coûts d’emprunt et qu'ils contribué à la hausse des prix du logement, mais M. Macklen rappelle qu'ils n'en sont pas la cause.

En ce qui concerne les ménages qui n’ont pas encore renouvelé leur prêt hypothécaire et qui devront le faire cette année et l’an prochain à des taux beaucoup plus élevés, le gouverneur dit ne pas être trop inquiet, étant donné que le nombre de défauts de paiement est faible: «On a de très bonnes données sur les hypothèques. Les Canadiens paient leurs hypothèques. Ça ne veut pas dire que c’est facile, mais parce que le taux de chômage reste bas, la plupart des gens sont au travail et paient leurs hypothèques.»

Alors qu'aux États-Unis, on a commencé à permettre des prêts hypothécaires d’une durée de 30 ans afin de faciliter la vie des ménages, le gouverneur du Canada a dit que c’est une question qui relève des banques, et pas de la Banque du Canada: «Aux États-Unis, c’est 30 ans. En Suède et en Australie, ce sont des taux variables, et le Canada est au milieu.»

Enfin, M. Macklem a fait remarquer que les taux ne devraient pas redescendre aussi bas qu'ils l'étaient avant la pandémie, en raison de plusieurs facteurs, dont l’augmentation de la population et la démondialisation de l’économie.

Source: La Presse