C'est ce mercredi que l'annonce sera faite...
La Banque du Canada se prépare à trancher sur son taux directeur ce mercredi, un exercice qui s’apparente à marcher sur la corde raide selon certains spécialistes.
Dans un article provenant de La Presse canadienne, on apprend que le gouverneur de la Banque du Canada Tiff Macklem fait face à un défi de taille: assouplir sa politique monétaire pour soutenir l'économie canadienne quelque peu vacillante ou maintenir le cap pour ne pas raviver l’inflation. Pour Andrew DiCapua, économiste principal à la Chambre de commerce du Canada, il s'agit « vraiment [d'] une mission impossible ».
Des changements à surveiller après une croissance surprise
En avril, la Banque du Canada avait suspendu ses prévisions officielles en raison de l’incertitude causée notamment par les tensions commerciales avec les États-Unis. Le taux directeur avait été maintenu à 2,75 % à ce moment.
Et malgré une croissance surprise de 2,2 % du PIB au premier trimestre, plusieurs experts estiment que la situation va se dégrader dès cet été.
Statistique Canada attribue en grande partie cette performance du premier trimestre à une ruée d’exportations et de stocks visant à devancer les droits de douane. Mais il y a quelques semaines, durant le sommet des ministres des Finances du G7 en Alberta, Tiff Macklem évoquait que les mois à venir s'annonçaient « nettement plus faibles ».
Les données publiées récemment reflètent déjà cette tendance, avec 31 000 emplois perdus dans le secteur manufacturier et une hausse du taux de chômage à 6,9 %.
La Banque du Canada doit-elle baisser les taux d’intérêt?
L'article paru hier matin explique qu' « une baisse des taux d’intérêt peut encourager les entreprises et les consommateurs à dépenser, atténuant ainsi le choc économique, mais elle risque aussi d’alimenter les pressions inflationnistes ».
Dans ce contexte, certains économistes recommandent de réactiver le cycle de baisse des taux d’intérêt. Stephen Brown de Capital Economics prône une série de trois diminutions successives pour atteindre un taux directeur de 2 % d’ici la fin de l’année. Pour lui, une première baisse en juin ne serait pas seulement une question de chiffres, ce serait aussi une décision de nature psychologique qui pourrait rassurer les entreprises et la population.
Toutefois, plusieurs analystes anticipent le statu quo de la part de la Banque du Canada. C'est aussi l'avis de l’économiste en chef de la CIBC Avery Shenfeld. S’il juge souhaitable une baisse des taux, il estime néanmoins que les taux seront maintenus ce mercredi.
Il a d'ailleurs ajouté qu' « aucune décision sur les taux d’intérêt prise isolément ne constituerait une erreur fatale, mais je pense que le temps pressera pour obtenir un allégement des taux d’intérêt si l’économie reste faible ».
La Banque du Canada en fera l'annonce ce mercredi par le biais d'un communiqué et un point de presse suivra en matinée.
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