La bière canadienne, prochaine victime des tarifs douaniers de Donald Trump ?
Adobe Stock / Capture d'écran photo Facebook

La bière canadienne, prochaine victime des tarifs douaniers de Donald Trump ?

Certains brasseurs devront peut-être prendre des décisions difficiles...

Émilie Plante

Émilie Plante

Une ombre plane sur les microbrasseries canadiennes et les nouvelles barrières tarifaires imposées par les États-Unis pourraient contraindre certains brasseurs à prendre des décisions difficiles.

Un article de Radio-Canada met en lumière les inquiétudes vécues par les artisans-brasseurs en raison des tarifs américains. 

La canette de 473 ml au cœur du tumulte

Omniprésente dans l’industrie, la canette de 473 ml est presque exclusivement fabriquée au sud de notre frontière. Produit localement, l’aluminium est acheminé aux États-Unis pour y subir sa transformation, avant de revenir au pays alourdi de droits de douane. Résultat: un produit pénalisé à chaque étape, de l’exportation de la matière première jusqu’au retour du contenant fini.

Selon Matt Johnston, fondateur de la microbrasserie ontarienne Collective Arts, les tarifs pourraient entraîner une relocalisation partielle de la production aux États-Unis. Dans son cas, 15 % de ses ventes se font déjà aux États-Unis. 

En entrevue avec Radio-Canada, le brasseur déplore: « Nous pensons que ces tarifs sont ridicules et n’aident pas l’économie ou les entreprises qui en font partie ». Il ajoute que si Collective Arts choisi de déménager une partie de sa production aux États-Unis, « ce sera à contrecœur ».

Quelles solutions adopter?

Même son de cloche chez Steam Whistle, à Toronto. Sa présidente, Bromlyn Bethune, chiffre l’impact à près d’un million de dollars annuels en coûts additionnels liés aux canettes importées. Elle admet que refiler ces coûts aux consommateurs serait la solution facile, mais assure que ce n'est pas l'option que privilégie la microbrasserie. 

Les marges se réduisent et la solidarité entre brasseurs devient plus que jamais une stratégie de survie. Johnston envisage d’ouvrir sa capacité de production aux confrères affectés. En parallèle, il pousse son équipe à évaluer la provenance des intrants.

« Le houblon est un bon exemple. Il y a du houblon breveté de différentes régions dans le monde et nos clients demandent ces profils de goût. C’est difficile de trouver un produit canadien pouvant les remplacer », affirme Matt Johnston.

La bière canadienne, prochaine victime des tarifs douaniers de Donald Trump ?
Crédit photo: Freepik

La bière devient elle aussi une victime collatérale des tensions commerciales. L’association Bière Canada a récemment interpellé le ministère des Finances, qui aurait précisé que la surtaxe américaine de 25 % ne s’appliquerait qu’à la valeur de la canette d'aluminium elle-même.

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Source: Radio-Canada
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