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La Montréalaise anglophone qui a appelé au boycottage d'une boulangerie française ne regrette rien
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La Montréalaise anglophone qui a appelé au boycottage d'une boulangerie française ne regrette rien

Elle persiste et signe.

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Après avoir appelé au boycottage d'une boulangerie française de Westmount, la Montréalaise anglophone a finalement pris la parole dans le Journal de Montréal. Et elle persiste et signe : elle ne regrette rien. 

« Je me suis dit Oh my god, quand c’est arrivé. J’étais triste de voir qu’il refuse de servir en anglais à Montréal. Je n’avais jamais vu ça dans ma Belle Province avant », dit Elaine Dubow Harris, qui est complètement bilingue. 

Elle a ainsi voulu donner sa version des faits après avoir lu le témoignage du propriétaire de la Brioche Dorée située sur la rue Green, Jérôme Moutonnet, dans le Journal de Montréal. 

Rappelons que, lundi, il avait accusé la cliente de vouloir salir sa réputation sur les réseaux sociaux après lui avoir dit une phrase en français lorsqu'il la servait.

« La vérité, c’est que je suis allée dans son commerce avec des amis qui parlent seulement anglais. Il a refusé de parler dans leur langue. Je lui ai demandé poliment pourquoi. Il m’a répondu que c’était son pays, et qu’ici, on parle français », affirme de son côté Mme Dubow Harris. 

« Lui, il est Français de France. Moi, je suis une vraie Québécoise née ici. Je parle les deux langues sans problème. Ma grand-mère est une francophone née au Québec en 1892 », souligne-t-elle.

La cliente l'aurait alors averti qu'il allait perdre tous ses clients anglophones de Westmount s'il refusait de les servir en anglais.  

« Il m’a dit qu’il ne s’en souciait pas et qu’il n’avait pas besoin d’eux », raconte-t-elle. 

Elle a donc envoyé un courriel à 35 de ses amis avec pour titre : « La loi 96 m’a frappé en plein visage aujourd’hui ! », où elle appelait les gens à boycotter la boulangerie. 

« C’était hors de mon contrôle, j’ai reçu tellement de messages. C’était partout sur Instagram et sur Facebook. Je ne comprenais pas », ajoute celle qui ne regrette « pas du tout » avoir instrumentalisé la loi 96, adoptée cette semaine à l'Assemblée nationale.  Rappelons qu'en vertu de cette loi, une entreprise québécoise n'est pas obligée de servir ses clients en anglais. 

De son côté, M. Moutonnet répond que personne n'a « à imposer la langue dans laquelle il sert ses clients ». 

« Tant pis si je perds ma clientèle en anglais. Depuis la controverse, j’ai des gens de partout à Montréal, qui viennent me soutenir. L’enjeu, ici, ce n’est pas une histoire de langue, mais de politesse », se défend-il. 

Source: QUB Radio