Et pourtant, les nouvelles règles sont en vigueur depuis le 7 mai.
Deux semaines après l’entrée en vigueur des nouvelles règles d’affichage au Québec, IGA et Metro peinent encore à s'y conformer.
Depuis le 7 mai 2025, la Loi sur la protection du consommateur exige un affichage clair et uniforme des prix. Parmi les nouvelles obligations demandées aux commerçants, il faut que les prix courants et en rabais soient indiqués dans une même unité (le kilo, par exemple).
Confusion chez IGA et Metro
Un article publié ce weekend par Le Journal de Montréal rapporte que dans plusieurs succursales des épiceries IGA et Metro visitées par Le Journal, les étiquettes ne respectent pas les nouvelles règles. Le prix courant à la livre n'est pas clairement indiqués sur les étiquettes de produits vendus à rabais.
Interrogé par Le Journal, Maxime Dorais, codirecteur de l’Union des consommateurs s'insurge:
Ce qui est d’autant plus fâchant, c’est que les commerçants disent que les nouvelles règles vont semer de la confusion. Je m’excuse, mais la confusion vient de la multiplication des unités de mesure sur une même étiquette.
Il n’hésite pas à accuser certains commerçants de profiter du flou entourant l'affichage des prix.
Pourtant, les détaillants avaient eu près de six mois pour s’adapter. Metro affirme être encore en phase de transition, parlant d’un « travail de moine » en cours. IGA reconnaît aussi que des ajustements restent à faire.
Et dans les autres épiceries?
Contrairement à IGA et Metro, la chaîne Loblaw (qui détient Provigo et Maxi) respecte déjà les nouvelles exigences selon l'enquête effectuée par Le Journal. L'affichage clair, cohérent, et lisible.
Une vidéo de LCN publiée en marge de l'article du Journal de Montréal fait également état d'une autre confusion dans l'affichage des aliments, cette fois-ci chez Super C où plusieurs étiquettes indiquent la provenance des fruits et légumes sous la formule « et/ou ».
Avec la guerre tarifaire avec les États-Unis, de nombreux consommateurs souhaitent connaître la provenance exacte des produits afin d'éviter d'acheter des aliments américains.
De plus, le 7 mai a également marqué l'entrée en vigueur du changement de la politique d'exactitude des prix qui était auparavant de 10$. Le montant est dorénavant de 15$.
En effet, cette politique s'applique aux commerçants qui sont exemptés de l'étiquetage individuel de chaque produit. Elle stipule que si le prix scanné à la caisse est plus élevé que le prix annoncé en magasin, le commerçant doit remettre l'article gratuitement au client si son prix est de 15 $ ou moins. Si l'article coûte plus de 15 $, il doit être vendu au prix annoncé, mais avec une réduction de 15 $.
Cependant, il existe des exceptions où cette politique ne s'applique pas. Cela inclut les vêtements, les articles sans code-barres, les médicaments vendus en pharmacie, ainsi que, sous certaines conditions, le lait, l'alcool et les produits du tabac. La politique n'est pas non plus applicable si un produit est clairement mal placé près d'une mauvaise étiquette de prix, si une étiquette de solde a une date d'expiration clairement indiquée et dépassée, ou en cas d'erreur de code-barres non liée à l'affichage.
En cas d'erreur de prix dans une publicité corrigée par un erratum, le commerçant doit vendre au prix le plus bas annoncé, mais sans offrir de dédommagement supplémentaire. Pour les prix annoncés en ligne, la politique s'applique, sauf si le prix est clairement spécifié comme étant valide uniquement pour les achats en ligne. Si, à l'inverse, le prix à la caisse est inférieur au prix annoncé, le commerçant est tenu de vendre au prix le plus bas, mais sans dédommagement pour le consommateur. Enfin, les consommateurs ont toujours la possibilité de déposer une plainte auprès de l'OPC si un commerçant refuse d'appliquer cette politique.
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