La Place Versailles « brûle » la neige dans son stationnement et ça fait réagir
Capture d'écran Google Maps

La Place Versailles « brûle » la neige dans son stationnement et ça fait réagir

Cela ne fait pas l'unanimité.

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Alors que beaucoup ont hâte de voir la neige fondre au printemps, la place Versailles à Montréal utilise un moyen bien spécial pour se débarrasser de la neige dans ses stationnements, rapporte La Presse.

Le centre commercial aux 4000 places de stationnement situé dans l'est de Montréal la « brûle » au gaz naturel. Une façon de faire controversée, spécialement quand Montréal souhaite réduire sa consommation de gaz.

Le fondeur de la place Versailles est une « piscine creusée » dans un coin du stationnement qui reste chauffée par quatre turbines de gaz, explique le responsable des installations physiques du centre commercial, Patrick Piché, en entrevue avec le quotidien montréalais. 

Son équipe « brûle » les tas de neige en les poussant dans le bassin déjà plein d'eau. « Ça va comme manger la neige. Ça fonctionne bien », explique M. Piché.

Mais lorsque le mercure chute, une épaisse vapeur opaque s'échappe des lieux, si bien que des citoyens vivant aux alentours contactent régulièrement le 911, croyant à un incendie. 

« Ça nous permet d’éliminer l’accumulation de la neige sur le terrain et on n’est pas obligés de transporter la neige ailleurs. Il n’y a jamais de neige sur le site. C’est toujours dégagé », ajoute Elizabeth Payne, directrice générale et patronne de M. Piché, en entrevue avec La Presse.

« C’est évidemment un des pires usages énergétiques qu’on puisse imaginer », réagit de son côté Pierre-Olivier Pineau, professeur à HEC Montréal et titulaire de la Chaire de gestion du secteur de l’énergie, en entrevue avec La Presse.

« Il faudrait faire la comparaison avec le coût énergétique de déplacer la neige par camions. Le simple fait que ce soit économiquement possible de construire des infrastructures en béton pour permettre l’usage de véhicules individuels et de faire fondre la neige au gaz naturel illustre parfaitement les manquements des incitatifs économiques pour nous mener à la transition énergétique », poursuit l'expert. 

Mais même si la place Versailles paie des milliers de dollars pour ses factures de gaz naturel, elle ne compte pas changer de méthode.

« On teste toujours l’eau quand on finit de brûler. Tout ce qui est déversé dans le système de la Ville est propre. Chaque année, on envoie le résultat de toutes ces analyses-là à la Ville », ajoute Mme Payne. 

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Source: La Presse
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