Mon Fric
La police et les automobilistes aux prises avec un nouveau type de fraude très bien ficelé
Capture d'écran CBC News  

La police et les automobilistes aux prises avec un nouveau type de fraude très bien ficelé

La fraude est tellement bien faite que les policiers n'arrivent pas à s'en rendre compte sur la route

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La CBC a révélé qu'à Toronto, les forces de l'ordre font face à une explosion des cas de plaques d'immatriculation qui sont clonées.

Omar Ahmad est un conducteur qui a reçu quatre factures injustifiées de l'administration de l'A-407, alors qu'il vit à Ottawa, à 450 km de cet endroit.

M. Ahmad a expliqué à CBC que c'est le mois dernier que son frère a découvert le pot aux roses lorsqu'il est tombé sur quelqu'un qui vendait sur Facebook Marketplace des copies de sa plaque d'immatriculation personnalisée 3MAR pour 26 $.

Comme l'a indiqué M. Ahmad en entrevue, la ressemblance était troublante: «Ça ressemblait vraiment à ma plaque. Comme si quelqu'un en avait pris une photo et l'avait mise en vente.»

L'administration de l'A-407 rapporte avoir enregistré une moyenne mensuelle de plus de 500 cas de péage lié à des plaques perdues, volées ou copiées. Il s'agit du double de ce qui avait été recensé en 2019.

Connie Jensen est une résidente d'Ottawa qui a aussi vécu la mésaventure de recevoir quatre contraventions pour stationnement interdit à Toronto depuis mai 2022.

Puisque Connie Jensen ne s'est jamais rendu à Ottawa au cours de cette période, elle a tout d'abord cru que l'agent de stationnement avait mal noté le numéro d'immatriculation, mais elle a commencé à se douter de quelque chose au bout de la troisième et de la quatrième amende: «Je pense que quelqu'un a mon numéro d'immatriculation. Les contraventions vont de 30 $ à 150 $. Donc ces gens se stationnent n'importe où.»

Les deux premières contraventions ont été annulées par la Ville de Toronto et Mme Jensen espère maintenant que le même sort soit réservé à ses deux autres contraventions.

La loi en Ontario n'interdit pas le fait de commander une reproduction de sa plaque d'immatriculation à des fins personnelles, mais il est illégal de s'en servir sur la route.

L'agent Kerry Schmidt de la Police provinciale de l'Ontario (PPO) a souligné que certaines plaques peuvent être en métal et de bonne qualité: «Certaines plaques sont très bien faites. Un policier ne s'en rendrait pas compte sur la route.»

La porte-parole de l'A-407, Christina Basil, a déclaré pour sa part que certains fraudeurs vont jusqu'à installer la plaque clonée sur un véhicule de mêmes modèle et couleur que la voiture au numéro d'immatriculation copié.

La PPO et le ministère des Transports recommandent aux automobilistes qui vivent une telle situation d'avertir les policiers et d'aller ensuite dans un bureau de ServiceOntario pour obtenir un nouveau numéro d'immatriculation.

Le conducteur ou la conductrice devra cependant payer 59 $ pour une nouvelle plaque.

Enfin, selon Daniel Tsai, professeur de droit aux universités métropolitaine et de Toronto, le gouvernement devra réagir par rapport à ce fléau: «La province devrait bannir les reproductions de plaques d'immatriculation et hausser les amendes aux contrevenants.»

Source: Radio-Canada