La Ville de Montréal supprime 200 postes

La Ville de Montréal amorce un virage budgétaire majeur en supprimant 200 postes au sein de son administration centrale afin de générer 50 millions de dollars d’économies récurrentes. C'est ce qu'on peut lire dans un article de Radio-Canada paru hier.

Cette mesure annoncée ce mardi se concentre essentiellement sur des postes vacants de cols bleus et blancs et ne touche pas les arrondissements. Certains d'entre eux pourraient être réaffectés et dix employés sans statut permanent seront remerciés, selon les informations obtenues par Radio-Canada.

L’administration municipale qui promet un service public « rigoureux et responsable », dit vouloir rediriger les ressources ainsi libérées vers des enjeux jugés prioritaires : l’itinérance, le logement et la sécurité publique. « Nous avons le devoir de bien investir chaque dollar qui nous est alloué », insiste le directeur général de la Ville, Benoit Dagenais.

« La Ville de Montréal est un employeur de choix et nous prendrons soin d’accompagner les personnes touchées dans la transition », a-t-il aussi précisé.

Un recentrage des activités pour optimiser les dépenses

Depuis 2023, l’administration Plante s’est engagée dans une vaste révision de ses activités, visant à économiser 200 millions sur cinq ans. Un gel d’embauche décrété en 2024 aurait déjà permis de récupérer 84 millions. L’annonce actuelle s’inscrit dans cette même stratégie, précise Benoit Dorais, vice-président du comité exécutif.

La Ville compte aujourd’hui près de 25 200 employés, soit 3000 de plus qu’il y a huit ans, selon les chiffres cités par La Presse. La masse salariale, quant à elle, accapare 2,8 milliards de dollars, soit 38 % du budget municipal.

Cette décision intervient aussi dans un moment de transition politique. Élu chef de Projet Montréal en mars, Luc Rabouin a promis une gestion plus rigoureuse, axée sur le logement, l’environnement et le développement de l’Est.