Le gouvernement du Québec refuse toujours de rémunérer les stages
Une annonce qui déplaît à plusieurs
Mon Fric
Alors que de nombreuses voix s'élèvent pour rémunérer les stages faits dans les cégeps et les universités, le gouvernement du Québec refuse catégoriquement d'accéder à cette demande, rapporte Le Devoir.
La ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry a fait savoir mercredi que la situation financière du Québec ne lui permettait pas de payer ces stages. Et ce, malgré des dizaines de milliers d'étudiants en grève cette semaine et des trois partis d'opposition qui réclament une telle mesure.
En mars 2023, une motion péquiste adoptée à l'unanimité par l'Assemblée nationale avait pourtant reconnu le statut de salarié aux stagiaires dans le secteur public. Les libéraux avaient également fait adopter une motion semblable, plus tard, en octobre.
Les trois partis d'opposition ont ainsi posé des questions à la ministre Déry et au premier ministre François Legault, peu avant une manifestation devant l'assemblée nationale.
« On a fait des choix dans le dernier budget, et, dans le contexte actuel, à ce moment-ci, il n’est pas possible pour le gouvernement d’emprunter cette voie-là », a fait savoir Mme Déry, qui a plaidé que des investissements dans les services publics lors des derniers budget permettront « permettre aux étudiants, après leur parcours, d’avoir des salaires nettement plus élevés, d’avoir des conditions de travail nettement plus favorables que ce qu’on a actuellement », spécialement en santé et en éducation.
« Ce que je comprends de la réponse de la ministre, c’est que la CAQ a décidé d’abandonner la rémunération des stages. Ils ont décidé que ce n’est pas une priorité et c’est une promesse brisée », a réagi le député solidaire Sol Zanetti, en entrevue au Devoir. Il estime que Québec pourrait se permettre de payer des stages rémunérés en augmentant les impôts des Québécois.
« Ça fait cinq ans que le gouvernement fait des choix budgétaires qui ne sont pas toujours très pertinents. On ne peut pas se mettre à blâmer la santé et l’éducation pour dire que c’est de leur faute et qu’on ne peut pas rémunérer les étudiants qui seront dans ces secteurs-là par la suite, estime la députée libérale. Ça semble contreproductif comme approche », a de son côté exprimé la député libérale Madwa-Nika Cadet, également en entrevue au quotidien montréalais.