Le gouvernement ignore à quoi serviront les stations-service dans le futur et n'a aucun plan
Aucun plan n'a été prévu.
Mon Fric
Si le Québec et le reste du Canada espèrent interdire la vente de voitures à essence neuves d'ici 2035, aucun gouvernement n'a actuellement de plan concret pour savoir ce qu'il adviendra des stations-service, rapporte Radio-Canada.
À Montréal, il existait en 2016 310 stations-service, alors que la province en compte un total de 2 793, selon Détail Québec.
Avec l'électrification des transports, l'ère des stations-service tirera à sa fin, spécialement avec des bornes de recharge progressivement installées dans la province.
« Le ministère n’a pas pris position concernant l’avenir des stations-service », est-il écrit dans une demande au ministère des Transports envoyée aux Ressources naturelles et consultée par Radio-Canada. Le document précise que le gouvernement Legault a fait l'annonce de 50 millions de dollars dans le but de déployer 250 bornes de recharge rapide et que le programme ClimatSol-Plus « a pour objectif de donner une seconde vie à des terrains contaminés ».
Contacté par Radio-Canada, le ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles (MERN) a refusé les demandes d'entrevue.
Du côté de Montréal, la Ville veut réduire le transport routier en « transférant 25 % des déplacements en auto solo vers des modes moins énergivores et polluants, comme le transport collectif », selon le Plan Climat 2020-2039 de l'administration Plante.
La mairesse et son équipe veulent également « favoriser l'autopartage, le taxi et le covoiturage » et retravailler son plan d'urbanisme de façon à ne plus privilégier systématiquement la voiture.
Le prochain plan d'urbanisme « vient intégrer la mobilité et la planification urbaine, dans une perspective de transition écologique », explique à Radio-Canada le responsable du dossier de l’urbanisme au comité exécutif de la Ville de Montréal, Robert Beaudry.
Concernant les stations-service, il ajoute que la Ville a maintenant un « un outil super intéressant qui nous permet de mieux planifier notre territoire, qui s’appelle le droit de préemption »
« Les stations-service, surtout celles situées dans des secteurs stratégiques, sont immanquablement des endroits où nous pourrons appliquer le droit de transition. Cependant, ces endroits appartiennent au privé. À partir du moment où cela sera vendu, nous aurons l’occasion de l’acquérir. Nous ne sommes cependant pas dans une logique d’expropriation », explique-t-il à la chaîne publique.
« Il faut toujours s’assurer, lorsque nous achetons quelque chose, que nous disposons des fonds destinés à la décontamination », précise-t-il toutefois.
Les stations-service pourraient ainsi être équipées de bornes de recharge électrique. « Cette planification reste à faire ».
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