Mon Fric

Le Parti libéral du Québec doit prendre une hypothèque de plusieurs millions de dollars pour financer sa campagne

La formation politique arrive bonne dernière pour le financement.

Mon Fric

Mon Fric

Peinant à trouver du financement de la part de ses donateurs pour la campagne électorale, le Parti libéral du Québec (PLQ) a décidé d'emprunter des millions de dollars en hypothéquant ses immeubles afin de couvrir ses dépenses de campagne, rapporte le Bureau d'enquête de TVA Nouvelles. 

Ainsi, le PLQ a hypothéqué pour une somme de 4,7 millions de dollars deux immeubles : un à Montréal et un autre à Québec.

La semaine dernière, la formation politique dirigée par Dominique Anglade a ainsi contracté 3,6 M$ à la Banque Nationale en mettant son immeuble montréalais de la rue Queen en garantie. Le PLQ avait acquis ce bâtiment en 2015 en payant 3 M$ comptant.

En passant chez le notaire, la formation politique a également hypothéqué pour environ un million de dollars son immeuble du boulevard Wilfrid-Hamel à Québec. 

Rappelons que le PLQ a amassé trois fois moins d'argent que la Coalition Avenir Québec, deux fois moins que le Parti québécois et Québec solidaire. Le parti trône même derrière le Parti conservateur du Québec, avec 200 000 $ de moins en financement. 

D'ailleurs, le PLQ prévoit rembourser l'intégral de son prêt « en moins de six mois ». 

« On devait mettre en place une facilité de paiement pour la campagne électorale [...] et on a choisi de se servir de nos bâtisses », explique la directrice générale du PLQ, Julie Martel, en entrevue avec TVA Nouvelles. 

« Ce que je veux, à la fin de la journée, c’est que ma cheffe ait tout ce qu’il faut pour faire la campagne », ajoute-t-elle. 

À moyen terme, le parti pourrait également vendre ses immeubles, étant donné la hausse du télétravail avec la pandémie. 

« Il y aura une réflexion à avoir après la prochaine élection. Si on vend les permanences, il va falloir se reloger », avance Mme Martel.