Rien ne va plus à la SAAQ
Le fiasco SAAQclic a fait vivement réagir le Parti libéral du Québec (PLQ), qui réclame la mise sous tutelle de la société d'État.
C'est mercredi matin que Marc Tanguay, le chef libéral par intérim, a déclaré que François Legault devra reprendre la responsabilité de la SAAQ, alors que c'est la ministre Geneviève Guilbault qui est responsable de la société d'État.
Le chef libéral par intérim a déclaré: «Ce matin, nous demandons à François Legault de s’impliquer, de s’intéresser à la SAAQ et de mettre la Société d’assurance automobile du Québec sous tutelle, sous la gouverne de François Legault directement.»
Selon ce qu'a indiqué la commission Gallant sur le scandale SAAQclic, le déficit anticipé de la société d'État serait de 1 G$.
Comme l'a précisé le chef libéral par intérim, son parti reproche à la ministre Guilbault de ne pas avoir repris le contrôle de la SAAQ, alors que certaines révélations sur le fiasco SAAQclic étaient déjà de notoriété publique.
L'ex-directeur de la vérification, Daniel Pelletier, qui est retraité depuis 2024, a indiqué que la SAAQ envisageait de piger dans le fond réservé aux accidentés de la route afin d'arriver à équilibrer son budget.
La ministre Guilbeault est d'ailleurs vivement critiquée, puisqu'elle a démontré une certaine ouverture à laisser la société d’État piger dans ce fonds.
Marc Tanguay accuse ainsi la SAAQ d'avoir voulu se libérer une marge de manœuvre financière afin de payer les dépassements de coûts liés à sa transformation numérique.
Le député libéral Monsef Derraji a dit partager le même avis que son chef par intérim: «Mme Guilbault n’a jamais été responsable de rien. Elle n’a pas vu venir le scandale et le fiasco SAAQclic. Elle n’a pas vu, maintenant, le déficit accumulé au niveau de la SAAQ. On a demandé sa démission depuis le début, le temps nous donne raison. [...] Elle ne s’occupe pas du tout de la santé financière de la SAAQ.»
En ce qui concerne le premier ministre François Legault, ce dernier a indiqué qu'il attendrait la fin des travaux de la commission Gallant avant d'aller de l'avant: «On fait une commission d’enquête publique. On va faire toute la lumière et on va prendre des décisions après les résultats.»
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