Le pire est à venir pour l’économie américaine, selon un expert

Les marchés boursiers continuent d’atteindre des sommets, comme si de rien n’était. Mais derrière cette prétendue prospérité, une récession potentielle guette l’économie américaine et par extension, le Canada, selon l’économiste Francis Gosselin.

Dans une chronique rédigée pour Le Journal de Montréal, Francis Gosselin évoque le film La haine pour faire un parallèle avec la situation économique:

C’est l’histoire d’un homme qui tombe d’un immeuble de 50 étages. Le mec, au fur et à mesure de sa chute, il se répète sans cesse pour se rassurer: “Jusqu’ici tout va bien... Jusqu’ici tout va bien... Jusqu’ici tout va bien.” Mais l’important, c’est pas la chute. C’est l’atterrissage.

Le chroniqueur explique qu'il y a toujours un décalage entre la prise de décisions en matière d'économie et les retombées concrètes. « Mais ces impacts sont inévitables », ajoute-t-il.

Fini, ce faux sentiment de calme

Pour l'économiste, le réveil s’annonce brutal pour les Américains... Et probablement aussi pour les Canadiens.

Il précise que l'effondrement des « ententes » imposées par Trump et les tarifs douaniers qui entrent maintenant en vigueur auront comme conséquence la hausse des coûts des matières premières comme l’aluminium, l’acier et le cuivre. Cette pression se répercutera inévitablement sur les prix à la consommation aux États-Unis:

Quoi qu’il advienne, que la consommation chute ou que les profits fondent, l’économie réelle, elle, ne pourra échapper éternellement à ces changements. Le marché boursier devra, tôt ou tard, refléter cette nouvelle réalité. Le marché de l’emploi et l’inflation aussi.

L’économie américaine fragilisée par les manigances de Trump

Les manigances du gouvernement républicain vont faire mal aux États-Unis, croit Francis Gosselin qui s'est entretenu à ce sujet avec Alexandre Dubé sur QUB télé.

Avec les mises à pied du personnel en place remplacé par les sbires de Trump au sein des organismes s'occupant de la gestion des données financières, les États-Unis ont dorénavant des données beaucoup moins fiables en matière d'inflation, explique-t-il.

Et c'est pourquoi actuellement, près de 40 % des chiffres sur l'inflation américaine sont des approximations. Les banques centrales dénoncent cette manœuvre et gardent les yeux rivés sur les véritables indicateurs économiques.

Durant l'entrevue, le spécialiste a évoqué la possibilité d’une récession imminente aux États-Unis, précisant que ses effets ne se limiteront pas à ce pays. L'économie canadienne en subira aussi les contrecoups, croit Francis Gosselin.