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Le plan du ministre Christian Dubé pour redresser le réseau de la santé est remis en question par l'opposition.
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Le plan du ministre Christian Dubé pour redresser le réseau de la santé est remis en question par l'opposition.

Le plan de 79 pages reconnaît ces nombreux enjeux

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Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, a présenté son plan qui vise à remettre sur pied le réseau de la santé.

C'est mardi que le ministre Christian Dubé a présenté en conférence de presse son plan qui devrait apporter les "changements nécessaires pour un réseau plus humain et plus performant".

Selon ce qu'a indiqué le ministre Christian Dubé, le plan devrait remédier aux différents problèmes qui affectent le réseau de la santé québécois, dont la pénurie de personnel, le vieillissement de la population et l’accès aux données.

Le plan de 79 pages reconnaît ces nombreux enjeux, tout comme l'impact considérable de la COVID-19, mais il affirme aussi que tous les Québécois doivent avoir accès "à un médecin de famille ou à un professionnel de la santé", en plus de pouvoir "bénéficier d’une véritable prise en charge, au sein des groupes de médecine familiale, pour des consultations dans des délais raisonnables".

Pour ce qui est du délai pour obtenir une consultation auprès d'une équipe de soins, celui-ci semble avoir été revu. Alors que la cible ultime du gouvernement était de 36 heures, le plan parle maintenant de "délais raisonnables".

Le plan du ministre Christian Dubé est sévèrement critiqué par la cheffe du Parti libéral du Québec, Dominique Anglade, qui s'est dit déçue de la version finale de ce plan: "La CAQ avait promis que chaque Québécois aurait accès à un médecin de famille. Aujourd’hui, si vous n’avez pas de médecin de famille chez vous, on vous dit que vous n’en aurez pas plus avec la CAQ. Non seulement c’est une promesse brisée, mais ils n’ont pas l’intention de revenir avec un plan qui va permettre ça."

Du côté de Québec solidaire, Vincent Marissal s'est aussi montré très critique en déclarant: "[Le ministre veut nous faire croire] que ça va coûter moins cher, parce que les patients vont arriver avec leur carte-soleil et qu’ils ne verront pas la différence. Mais c’est faux. Les cliniques privées coûtent plus cher. [...] Puis, pendant ce temps-là, c’est un peu idiot parce que nos blocs opératoires dans nos hôpitaux sont sous-utilisés [parce] que les médecins qui devraient être dans le bloc opératoire de l’hôpital travaillent dans des cliniques privées. C’est la théorie des vases communicants."

Enfin, Paul St-Pierre Plamondon, le chef du Parti québécois, s'est ouvertement questionné sur l'efficacité d'un tel plan en affirmant: "Ce n’est pas un plan du gouvernement, c’est un programme électoral, une publicité électorale. [...] Ce n’est pas le guichet [d’accès à la première ligne], la clé, c’est : est-ce qu’il y a des professionnels pour prendre le patient et surtout est-ce qu’il y a des professionnels pour faire le suivi auprès des patients ? [...] C’est le symptôme d’un gouvernement qui, à la dernière minute, réalise que son bilan est mince dans plusieurs domaines. Et là on lance, un peu comme de la poudre, plein de projets de loi et plein d’initiative."

Source: La Presse