Mon Fric
Malgré le haut prix de l'essence, des détaillants Québécois perdent de l'argent.
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Malgré le haut prix de l'essence, des détaillants Québécois perdent de l'argent.

L'essence fait perdre de l'argent à des détaillants Québécois.

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La hausse du prix de l'essence cause des maux de tête aux automobilistes. Mais ils ne sont pas les seuls à pâtir de cette augmentation des prix. Des stations-service de Lanaudière estiment également écoper de la situation, rapporte Radio-Canada. 

Cinq stations-service de la région ont décidé de faire front commun. Si près du tiers de ces commerces au Québec sont affiliés à une grande chaîne comme Esso ou Shell, certaines stations indépendantes reçoivent entre 2 et 4 cents le litre de la part des distributeurs-grossistes. Et ce sont ces derniers qui fixent les prix. 

Et comme beaucoup de clients paient avec leur carte de crédit, ces cartes coûtent cher aux commerçants. Plus elles offrent des points, plus le commerçant écope, car il doit verser des frais de plus en plus élevés selon le montant de la transaction. 

« Le calcul est simple à faire. Si on a un taux de commission qui est à 2 ¢ du litre et qu'on paie 2 % de frais de cartes de crédit, ce plein d'essence nous coûte de l'argent de nos poches », illustre Simon Lagacé, propriétaire du Dépanneur Reli, Harnois à L’Assomption, en entrevue avec Radio-Canada. 

« À l’une de mes stations, mes frais de cartes de crédit sont de 150 000 piasses par année. Ça n’a pas d'allure! C'est plus cher que mon compte de taxes et mon loyer ensemble », ajoute André Forget, qui détient plusieurs dépanneurs avec des stations-service à Montréal. 

De son côté, Couche-Tard a refusé d'émettre un commentaire, après avoir été contacté par Radio-Canada.

Ce serait surtout les raffineries qui rafleraient tous les profits. « La marge de raffinage est exceptionnellement élevée », explique à la chaîne publique la présidente et directrice générale de l'Association des distributeurs d'énergie du Québec, Sonia Marcotte. Par exemple, sur un prix affiché à 2,17 $ le litre, ce sont 48 cennes qui vont dans les poches des raffineries. 

« La marge du détaillant varie avec les journées selon le prix à la raffinerie, mais aussi en fonction du marché local. Somme toute, les marges sont assez minces », ajoute Mme Marcotte. 

Source: Radio-Canada