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Le prix du poulet pourrait grandement augmenter au Québec

Un expert affirme que la situation pourrait être préoccupante pour les consommateurs québécois.

Émilie Plante

Émilie Plante


La vente de la coopérative Exceldor à l’entreprise ontarienne Sofina pourrait faire augmenter le prix du poulet à l'épicerie selon Sylvain Charlebois, expert en agroalimentaire à l’Université Dalhousie.

En entrevue à LCN le 17 mai dernier, Sylvain Charlebois a affirmé qu'il s’agit d’un tournant préoccupant pour les consommateurs québécois. L’expert exprime son inquiétude concernant la fin d’un modèle coopératif local au profit d’un géant privé axé sur la rentabilité.

« C’est une grosse nouvelle, c’est une déception à mon avis parce que c’est une belle coopérative de chez nous qui pourrait être vendue », déclare-t-il durant l'entrevue.

« On offre Exceldor à une compagnie privée qui va justement mesurer les marges. Il n’y a pas d’intégration verticale, donc on n’analyse pas l’intérêt de la filière, on va regarder l’intérêt de la transformation seule. Alors c’est pour ça que moi, j’ai l’impression que dans les prochaines semaines, si la transition se passe, moi j’ai l’impression que le prix du poulet pourrait augmenter au Québec, puisqu’il n’y aura pas d’intégration verticale entre la production et la transformation », explique-t-il.

Capture vidéo LNC
Capture vidéo LNC

Un changement d'ère pour Exceldor

Le 5 juin, les 330 producteurs agricoles membres d’Exceldor devront trancher. Si l’offre est acceptée, c’est l’ensemble des activités de la coopérative qui passera aux mains de Sofina, propriété du milliardaire Michael Latifi.

Exceldor cherchait depuis un moment à vendre son centre de distribution de Belœil afin de compenser la baisse de ses profits. Initialement approchée par la coopérative québécoise pour l’achat de ses installations de Belœil, l'entreprise ontarienne Sofina a finalement choisi de soumettre une offre visant l’ensemble des actifs d'Exceldor.

« Dans les dernières années, ç’a été plus difficile. [...] Les marges [bénéficiaires] ont incroyablement diminué pour les transformateurs spécialisés [dans la volaille] », a affirmé en entrevue au Journal de Montréal Gabrielle Fallu, porte-parole d’Exceldor.

Si la transaction se concrétise, elle marquera la fin d’une ère pour la coopérative fondée en 1945 et peut-être le début d’une facture plus salée pour les consommateurs si on se fie aux propos de Sylvain Charlebois.

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