Le projet d'indépendance du Québec n'est pas bon pour les finances, selon François Legault
« Dire que le Québec n’en a pas pour son argent, je me garderais une petite gêne! »
Le premier ministre François Legault a reconnu que l'indépendance du Québec était un projet «noble», mais qu'il serait néfaste sur le plan financier.
C'est jeudi que François Legault a débattu avec le chef du Parti québécois (PQ), Paul St-Pierre Plamondon, au sujet de l'indépendance du Québec.
Le premier ministre a admis que le projet de souveraineté pourrait être une bonne stratégie pour protéger l’identité québécoise, mais il a toutefois dit croire que le Québec se retrouverait grandement désavantagé: «Oui la souveraineté pour défendre notre identité, mais d’aller sur le terrain financier dire que le Québec n’en a pas pour son argent, je me garderais une petite gêne!»
François Legault a ajouté que les Québécois et les Québécoises reçoivent dix milliards $ de plus que ce qu'ils paient chaque année à Ottawa en taxes et en impôt.
Le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ) a rappelé qu'à l'époque où il travaillait pour le camp indépendantiste en tant que péquiste, il avait eu à préparer un document sur les finances d’un Québec souverain, alors que la province ne recevait que quatre milliards $ de péréquation.
Selon François Legault, les temps ont changé: «On en reçoit actuellement 13 milliards $!»
Le ministre des Affaires intergouvernementales canadiennes et responsable de la Langue française, Jean-François Roberge, s'est aussi positionné en faveur de privilégier les gains pour le Québec au sein du Canada.
En ce qui concerne la préservation de l'identité québécoise, le ministre Roberge a assuré que le gouvernement active ses «leviers» avant de reconnaître qu'il reste encore «beaucoup de leviers à activer».
Le chef du PQ, Paul St-Pierre Plamondon, considère que les Québécois ne reçoivent «presque aucun service direct en échange» des 82 milliards $ par an qu'ils envoient à Ottawa.
Enfin, le chef péquiste a accusé le gouvernement fédéral de Justin Trudeau d'avoir fait gonfler la taille de l’État canadien de 40% en huit ans: «Concrètement, c'est une hausse de 109 000 fonctionnaires en seulement huit ans.»